GUIDES DE VOYAGE : De l'inspiration à la sensibilisation

lundi 28 novembre 2016 Actus du réseau France Communication - Sensibilisation Edition et médias
GUIDES DE VOYAGE : De l'inspiration à la sensibilisation
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Guides de Voyage avec Viatao et Zigzao

Un mardi sur deux, ATD organise un chat’ thématique sur Twitter avec des invités spéciaux. Le 22 novembre, accompagnés de différents intervenants,  Viatao  et Zigzao nous ont présentés le processus de création d'un guide engagé et ont témoigné de leur démarche en termes de développement durable.

Nos bibliothèques en sont remplies et nous aimons les garder précieusement en souvenirs. En repérage ou pour organiser un séjour, les guides de voyage nous accompagnent sur toutes les destinations [Double Sens]. Ils ont donc le pouvoir de recenser les adresses responsables afin d’en faire profiter les lecteurs et de les sensibiliser au tourisme durable

 

Quel est le profil des acteurs intervenant dans la rédaction d’un guide de voyage ?

Les professionnels qui prennent part à la création d’un guide de voyage sont nombreux. Nous pouvons citer les maquettistes-graphistes, les correcteurs, les cartographes mais l’acteur principal reste l’auteur. Plus qu’un métier, cette activité relève de la vocation, car être auteur de guide n'est pas très rémunérateur. Il doit impérativement être un grand connaisseur de la destination [Viatao], y avoir vécu et être passionné par le pays, la culture, le voyage [Terres des Sames]. Ses qualités rédactionnelles sont également primordiales car il est difficile de retranscrire des émotions dans un texte [Widetrip]. Sa plume doit être simple et légère [Viatao]

Tant de critères à étudier avant de sélectionner "l’auteur idéal" pour une destination, alors la question se pose : Comment identifier la bonne personne ? Au sein de Viatao, le choix de l’auteur est le principal défi de la directrice éditoriale, ses qualités déterminent la faisabilité du guide. Ainsi, certaines destinations telles que le Costa Rica ne sont pas encore proposées car ils n’ont pas trouvé d’auteur. La relation qu’il va entretenir avec la maison d’édition est primordiale, elle fait l’objet de nombreuses recherches et de beaucoup d’échanges afin de s’assurer de sa sincérité [Viatao]. Il doit répondre à des critères fondamentaux comme le respect, l’engagement personnel, etc. [Terres des Sames].

Chez Zigzao, le modèle proposé est différent, il n'y a pas de "profil", ce sont les habitants qui rédigent les "carnets d'expériences".

 

Sur quels critères sélectionner les acteurs présentés dans le guide ?

Deux invités, deux façons de choisir ses « bonnes adresses » ! Viatao est une maison d’édition spécialisée dans le tourisme durable et Zigzao propose aux voyageurs des "carnets d’expériences" rédigés par les habitants de la ville.

Chez Viatao, le principal enjeu est la qualité des prestations, ils essaient d’être intransigeants. Les guides comportent peu d'adresses, il faut qu'elles soient toutes géniales. Les acteurs doivent répondre à une grille de critères écologiques et équitables. Enfin, la rencontre des habitants est primordiale, l'expérience doit s'accompagner d'un lien créé avec un acteur local.

Concernant Zigzao, les "habitants-contributeurs", ne sont pas identifiés selon des critères objectifs. Il pourrait y avoir autant de carnets d'expériences qu'il y a d'habitants dans une ville. Ce sont eux qui donneront le ton de leur guide. Quant aux activités citées, l’auteur qui en parle doit fréquenter ces lieux afin de s’assurer qu’ils s’agissent des meilleures adresses ce qui permet aux voyageurs d'être immergés dans la vie locale.

Ce travail de sélection des adresses est ce qui fait la qualité du guide [Viatao]. Bien sûr, on peut se poser la question des partis-pris et de l’équité [Terres des Sames]. Le guide reflète la personnalité de l’auteur, ses goûts, etc. la diversité vient naturellement et cela peut se ressentir [Zigzao]. Ainsi, certains guides sont plutôt gourmands, sportifs, culturels [Viatao].

 

Comment réaliser un suivi de leur engagement et de la qualité de leur service ?

La relation avec les différentes parties prenantes s’entretient au-delà de la publication du guide, il faut suivre les professionnels et leurs évolutions [Terres des Sames]. Sur cet aspect, le côté "local" de l'auteur est important car il est plus facilement au courant des modifications [Viatao]. Quand un lieu ferme, change de propriétaire, etc. il avertit les éditeurs. Ainsi, Zigzao informe ses utilisateurs à travers son application mobile.

Les avis et les retours clients sont également à prendre en considération pour jauger de la qualité de la prestation [Viatao]. Il est cependant difficile d’assurer le suivi des acteurs présentés, c'est le gros inconvénient du papier : sitôt imprimé, sitôt périmé, d’où l’importance de sélectionner les bonnes adresses en amont. Viatao effectue une mise à jour de ses guides tous les deux à trois ans et constate que l’engagement durable des professionnels s'inscrit dans le temps. Seulement 10% des adresses évoluent entre deux versions et les retours sont positifs, ils se sentent plus engagés dans leur démarche car ils ont été choisis et veulent être à la hauteur, ils ont la conviction d’être sur la bonne voie

 

Guides de voyage : un outil de sensibilisation des voyageurs ?

On remarque encore le très fort attachement au format papier chez les voyageurs français [Viatao]. En France, un guide de voyage est vendu toutes les deux secondes [Zigzao]. La culture de l'écrit reste par le document papier, c'est la preuve que c'est bien réel et non virtuel [Ecotourisme Vélo]. Il permet de raconter une histoire déconnectée des technologies [Zigzao] et de démêler l'information de la communication marketing [Viatao].

Birmanie Responsable confirme cet engouement pour le format papier qui domine dans les pré-commandes de leur carnet de voyage photo. Ce canal de communication est donc essentiel pour sensibiliser, faire découvrir et valoriser certains lieux et acteurs [Zigzao]. Les guides engagés sont un média qui diffuse un message très positif, leur rôle : informer sans culpabiliser et prouver que le tourisme durable représente le tourisme de qualité [Viatao].

Certains guides de voyage s'apparentent à des guides de bonnes pratiques. Ils véhiculent l’idée que le tourisme responsable permet d’améliorer l’expérience voyageur sans forcément coûter plus cher ou être soumis à de quelconques contraintes [Birmanie Responsable]. Ils font découvrir ce qui fait la richesse d'une destination, ses habitants et des lieux qu'ils fréquentent [Zigzao].

 

Blog, appli, sites d’avis, etc. infobésité ou complémentarité pour les voyageurs ?

De plus en plus autonome, les voyageurs sont à l’initiative de la conception de leur séjour. En ce sens, ils ont besoin d’échanger et de partager avec d’autres internautes qui vont avoir un avis critique à priori non commercial et donc objectif. Cette notion de neutralité est aussi l'atout majeur des guides et ce qui fait leur force : la sélection et la recommandation sont effectuées par un expert local de la destination [Viatao].

Les forums, les blogs, les réseaux sociaux, les sites d’avis, etc. tant de canaux de sollicitations qui nous accompagnent via les mobiles sur toutes les étapes du voyage : de l’inspiration à l’organisation, jusqu'au retour et au partage.

Le voyageur peut alors se noyer dans trop d'informations, à lui d’identifier les sources fiables qu'il va prendre en compte [Coopérative AJA]. Il est vrai que ces nouveaux canaux rencontrent certaines limites et la question de neutralité se pose dans certains cas. TripAdvisor par exemple, ne peut pas certifier le contenu de chaque avis et des établissements ont été victimes de commentaires “frauduleux”. De plus, un avis négatif aura plus d'impact que de nombreux avis positifs [Coopérative AJA].

En ce qui concerne les blogueurs, très sollicités et parfois rémunérés par les destinations on peut également s’interroger sur le parti-pris dans la rédaction des articles [Terres des Sames]. Fort de ce constat, on peut conclure d'une complémentarité entre ces différents canaux. Les différents acteurs donnent leur vision et essaient de placer l’humain au cœur de l’échange [Zigzao]. L’agent local reste également un acteur déterminant et peu orienter le voyageur à partir de ses préférences [Viatao].

 

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