Structure
QUI SOMMES-NOUS ?
A l'origine de l'origine, il s'agit d'un homme, Maurice Freund et sa bande de copains. Un idéaliste, un peu fou peut-être, qui décide de construire au milieu des années 60, un chalet dans les Vosges. Pour se faire, il crée une association : "le Point". Cette dernière – du nom du journal homonyme – devient rapidement "Point-Mulhouse", en référence à la ville alsacienne, d'où les membres de l'association sont issus.
Fort de son succès et avide d'entreprendre tout en diminuant les injustices, il se met en tête de réduire le coût du transport aérien entre la France et l'Inde, pays alors très attractif, pour la jeunesse peu fortunée de l'époque. La technique est très simple ! Les billets d'avion des compagnies régulières sont trop chers entre la France et l'Inde ? Qu'à cela ne tienne !!! Il affrétera lui-même un avion !
C'est comme ça que naît à la fin des années 60, le premier vol charter à la "Française" !
La suite... elle se rédige comme un roman ou une "success - story" à l'alsacienne ! La proximité suisse sera un énorme avantage. L'aéroport de Bâle-Mulhouse permettra des développements avec une double voire une triple clientèle : française, suisse puis allemande !
D'abord furent mis en place des vols vers les Antilles, vers l'Amérique du Sud et vers la Grèce. Arrivent ensuite ceux vers l'Afghanistan, le Yémen... et enfin, l'Afrique !
"Point-Mulhouse" aura créé plusieurs compagnies aériennes dont la plus pérenne : "Point-Air".
Evidemment ce développement extraordinaire (CA de plus d'1 milliard de francs dans les années 80) avait pour colonne vertébrale l'activité aérienne. Mais celui-ci n'aurait été possible sans une activité touristique associée. C'est ainsi que des centaines de milliers de voyageurs parcouraient la planète en quête des curiosités de ce monde !
Curiosité... déjà une qualité qui définissait les voyageurs de l'époque !
A la fin des années 80, c'est la dégringolade. La chute... vertigineuse dont Point-Mulhouse ne se remettra pas ! Les raisons ? Maurice Freund vous en parlerait pendant des heures... mais il n'en retient qu'une seule. "J'étais devenu gênant... et trop gros pour certaines compagnies régulières qui voulaient ma peau. Bloqués au sol, mes avions pendant des semaines, invoquant des raisons sécuritaires, c'était condamner le Point sans autre forme de procès !"
"Point-Mulhouse" n'atteindra pas les années 90...
Point-Afrique :
Maurice doit rebondir après Point-Mulhouse. Il travaille çà et là... et notamment auprès de richissimes turques pour lesquels il contribuera à la création "d'Etapes Nouvelles", puis pour une compagnie aérienne régulière au Mali : Air Mali.
Son amour pour l'Afrique ne l'a pas quitté.
C'est lors d'une révolution touarègue au Nord du Mali, au milieu des années 90, qu'il promet de faire arriver des avions à Gao si les protagonistes décident de faire la paix !
Ces derniers le prennent au mot ! Flûte... il faut tenir sa promesse et mettre un avion !
En décembre 1995, se pose le premier charter à destination du Nord Mali. Qui se trouve dans l'avion ? Des copains de Maurice, des anciens du "Point"... et quelques aventuriers, un peu fous aussi, qui croient au projet de Maurice.
Première saison à Gao. Puis deuxième l'année suivante. Maurice n'a pas vraiment d'autres objectifs que celui de pérenniser ce vol...
Toutefois, il met aussi en place une chaîne de vols charters au Nord du Niger à Agadez. Il se dit : "si quelqu'un me pique l'idée et met un avion en place à Agadez, mon vol pour Gao est fichu !".
Gao et Agadez donc... puis bientôt Atar au Nord de la Mauritanie.
Les voyageurs affluent. Le tourisme saharien naît. Des agences locales s'organisent. Les Tour-Opérateurs d'aventure français profitent de l'aubaine aérienne pour développer leur activité de randonnée.
C'est un très gros succès.
La Libye s'ouvre, Point-Afrique met un vol à Sebha. L'Algérie s'apaise, les avions du Point se posent à Tamanrasset et Djanet. Le Mali se renforce, Mopti s'ouvre.
Au milieu des années 2000, c'est bientôt 70 000 personnes qui transitent par les avions du Point !
D'autres destinations furent proposées. Et d'autres furent tentées... mais avortées. Bamako et Ouaga furent un très gros succès. Niamey, Cotonou un peu moins, mais significatifs quand même... Kigali ne verra pas le jour... Benghazi ne durera qu'une saison estivale.
L'aventure est belle. L'activité bat son plein...
Mais fin 2007 : patatras !!! Des français sont assassinés en Mauritanie... Cet événement va être le coup d'envoi d'une série noire, d'un basculement. Au fur et à mesure, les régions se ferment au gré des assassinats, enlèvements et révolutions. Le Printemps Arabe finira par donner le coup de grâce envers l'implication sahélo - saharienne de Point-Afrique !
En 2011... Point-Afrique Voyages n'a plus rien à proposer ! Toutes ses destinations de cœur sont désormais fermées... ou boudées par le grand public.
C'est à cette période que Maurice Freund, sort de son tiroir un vieux projet qu'il rêve de pouvoir finaliser un jour : faire poser des avions à Faya Largeau, au Nord du Tchad !
Ça tombe bien ! Le Tchad – à la différence de de ses voisins immédiats – rentre dans une période de stabilité. Cette situation tombe à point nommé. Cela faisait presque 40 ans que ce pays traversait des périodes troubles, faites de rebellions, de coups d'état, de conflits ouverts avec la Libye, de guerres civiles...
La tâche est difficile, mais l'objectif atteint ! Un premier vol charter - mis en place par Point-Afrique Voyages - se pose en février 2012 sur le tarmac excentré de Faya, dans le Sahara tchadien.
Première saison tchadienne : c'est un carton plein ! Avec seulement 3 vols, les avions "pleins comme des œufs" sont remplis de voyageurs passionnés de Désert. La seconde saison est plus longue (8 vols), et s'annonce comme étant un succès assuré. Sauf que... l'armée française s'engage au Mali pour contrer les Djihadistes... et surtout, un attentat de grande envergure sur le site gazier de In Amenas en Algérie qui stoppe les ardeurs des voyageurs, qui voient, en le Tchad, un nouvel Eldorado saharien ! La saison s'achève donc sur un semi-succès. Une troisième saison tchadienne voit le jour en 2013/2014. Une série de 10 vols est programmée. Le remplissage est médiocre mais l'Etat tchadien – désireux de développer son activité touristique – compense les pertes financières de Point-Afrique.
En septembre 2014, le tourisme saharien – mais aussi le tourisme vers les pays musulmans en général – va basculer dans une période noire. L'assassinat d'un compatriote dans le nord de l'Algérie va définitivement asseoir le sentiment de terreur des voyageurs envers toutes les destinations de croyances islamiques.
La Mauritanie, qui devait se rouvrir, ne verra pas un seul touriste. Le Tchad, quant à lui, connaîtra une meilleure fortune... mais ne verra pas atterrir les avions du Point à Faya. Tout se fera au départ de la capitale N'Djamena !
C'est la fin d'une histoire... celle de Point-Afrique Voyages et son savoir-faire aérien dans cette bande sahélo - saharienne qui lui a tant donné.
Point-Voyages :
Il devient alors urgent pour Point-Afrique Voyages de s'étendre géographiquement de ne plus se limiter au seul continent africain.
Notre expérience des voyages africains, accumulée depuis quasiment 20 ans, nous a procuré un certain savoir-faire et surtout une assez bonne crédibilité auprès de nos voyageurs. Ce que nous avons fait ici... il est possible de le faire là ! Différemment, certes... mais nous sommes capables de faire de très jolis voyages sur les autres continents !
Un problème se pose néanmoins : notre nom !
Comment Point-Afrique peut-il s'imposer sur l'Asie ou sur le continent américain ? Difficile... Dès lors, un changement de nom s'impose.
Depuis 2015, la marque "Point-Afrique Voyages" a laissé place à "Point-Voyages"... tout court. Ainsi, sans s'enfermer géographiquement, le "Point" a su rebondir sur l'antériorité de son nom !
Même si toute l'histoire de ce "nouveau Point" reste à écrire... Les deux ans écoulés ont été très prometteurs ; Tant sur le plan de la prospérité de l'entreprise et ses salariés... que sur les projets qui ont été mis en place.
Point-Voyages s'installe de nouveau dans le panorama très prisé des Tours Opérateurs qui comptent !
Et cela n'aurait pas été possible sans la confiance de ses voyageurs !
LE PROJET :
Le projet de Point-Afrique Voyages jusqu'alors, et, désormais de Point-Voyages part d'un constat et s'appuie sur des convictions.
Le constat, c'est que quatre cents ans de rapports Nord-Sud (encore plus flagrants entre l'Europe et l'Afrique) n'ont pas permis d'établir une relation juste et équilibrée entre les deux parties. Au contraire, nous sommes toujours dans un modèle d'exploitation et de prédation doublé d'un rejet de l'altérité de plus en plus violent.
Les convictions :
- Il ne saurait y avoir de hiérarchisation des cultures, et donc, aucune justification aux rapports de domination.
- Les discours sur l'égalité et le respect d'autrui sont vides de sens s'ils ne se confrontent pas à la réalité concrète du terrain.
- La croyance - plus que jamais répandue - d'une supériorité occidentale, basée sur sa seule suprématie technologique, est une illusion mortifère qui a surtout démontré son aptitude à conduire toute la planète à la catastrophe.
- D'autres sociétés, porteuses d'autres valeurs, ont d'autres messages à délivrer, qu'il est urgent d'entendre.
- Le "Point" se refuse, à l'assistance ou la charité. La seule exigence qu'elle a choisi de porter - bien avant que la mode ne s'entiche du "solidaire" ou de l' "équitable" - est une exigence de justice, qui considère l'autre comme un égal, et non de bienfaisance, qui le rabaisse. Son credo tient dans la phrase d'Hampâté Bâ :
"La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit."
Le reste est, comme toujours, une affaire d'hommes et de circonstances. Lorsqu'en 1995, à la signature des accords de paix entre la rébellion touarègue et le gouvernement malien, le Mali sollicite Maurice Freund pour lancer un projet de développement touristique dans une région déjà mise à mal par les sécheresses catastrophiques des années 80, le schéma général de l'action se dessine rapidement. Il consiste à affréter un vol reliant directement la France à Gao, et d'organiser, avec les acteurs locaux, un accueil touristique capable d'offrir aux uns un complément de revenu ou un emploi à part entière, aux autres - vous - une immersion directe dans un univers fascinant. Schéma visionnaire, qui suscitera l'incrédulité de la profession, et connaîtra un fantastique succès. Il sera reproduit, aux variantes près, sur d'autres destinations, d'abord sahariennes, ensuite en Afrique Noire (cf. l'histoire).
C'est dire que Point-Voyages considère le tourisme comme un moyen et non une fin en soi. Un moyen de faire dialoguer les hommes et les cultures, un moyen d'offrir, non pas une assistance ou une aide, mais la possibilité de gagner dignement sa vie par son travail, dans le respect mutuel.
L'ETHIQUE :
Terme bien galvaudé, devenu souvent un simple argument de marketing, l'éthique est inscrite au cœur même du projet de Point-Voyages.
Par sa conception même du tourisme : s'il s'agissait simplement de permettre au consommateur occidental d'aller satisfaire à bon compte son envie d'exotisme, Point--Voyages n'aurait jamais vu le jour. Pour nous, le tourisme n'a de sens que s'il permet une véritable rencontre, assurant aussi des retombées économiques réelles pour les populations locales. Ainsi, Point-Voyages a toujours refusé d'investir dans des infrastructures lourdes, de type hôtelières, sur le modèle de ce qui a pu se faire sur le littoral africain. A chaque fois, les véritables bénéficiaires de l'opération se sont avérés être les bailleurs de fonds occidentaux, et non les populations concernées, qui se sont vues proposer dans le meilleur des cas des emplois subalternes sous-payés. Au contraire, nous avons toujours privilégié un hébergement direct auprès de l'habitant, ou dans de petites structures autogérées.
De même, nous avons choisi, chaque fois que c'était possible, la randonnée plutôt que tout autre moyen de déplacement parce qu'elle constitue le mode de prise de contact le moins intrusif qui soit et le plus à même de provoquer de réels échanges de qualité avec les populations.
De même encore, nous avons purement et simplement banni de notre catalogue des produits du type « raid en quad » : si le seul but d'un déplacement dans une autre destination est d'aller satisfaire son narcissisme en brûlant du pétrole pour le « fun », autant arrêter de suite notre activité ! De même toujours, Point-Voyages s'est résolument adressé à des guides locaux et non européens : qui mieux que celui qui est né, a grandi et travaillé dans une région, est à même de vous la faire découvrir et aimer ?
Evidemment, ces choix éthiques ne sont possibles que s'ils sont compris et acceptés par notre clientèle. Nous avons fait le pari de vous considérer comme des êtres adultes, libres et responsables, capables de minimiser les petits inconvénients d'une organisation volontairement basique, à même de renoncer pour quelques jours à une partie du confort occidental, désireux d'aller vers de véritables rencontres, même et surtout quand celles-ci remettent en question certaines certitudes trop facilement acquises. Et non comme des « consommateurs » avides d'illusions à qui l'on vend du rêve sur grand écran numérique.