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Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris : inclusifs et durables ?
Twitter chat #TDTC « Tourisme Durable & Paris ville candidate aux Jeux Olympiques de 2024 »Pour vous, la candidature de Paris 2024 est-il un projet porteur de sens ? Quels messages souhaiteriez-vous envoyer au monde ?
Si la candidature de Paris comme lieu d’accueil des Jeux Olympiques 2024 fait la fierté de la France, certaines réticences se font tout de même ressentir au niveau des habitants. Cet évènement de grande ampleur, avec un budget estimé à 6,2 milliards d’euros, fait face aux critiques.
Paris 2024 paraît aux yeux de certains comme un outil de communication et de promotion à titre économique seulement [Ecotourism Velo]. Les nouvelles infrastructures inquiètent les habitants : combien vont-elles coûter ? Seront-elles durables et réutilisées dans l’après JO ou vont-elles être laissées à l’abandon ? [Laurie Tourisme] [Cédric T.]
Pour lutter contre ces a priori, le Comité Paris2024 explique le projet à travers un message fort. Les Jeux Olympiques de 2024 sont plus qu’un événement sportif, ils sont porteurs d’une vision positive sur le long terme « des Jeux pour durer », où l’héritage aux générations, dites « Génération 2024 », est central.
Le Comité prévoit bien d’adapter les Jeux Olympiques au territoire qui les organise et non l’inverse. Le but étant de laisser un héritage durable répondant aux besoins de la ville hôte et de ses habitants. Un message important sur lequel le Comité insiste. [Jérôme Lachaze]
3 piliers sont porteurs du projet : une société meilleure par le sport, inclusive et solidaire, et pour l’environnement. Des Jeux donc qui intègrent les enjeux du développement durable.
On parle de jeux inclusifs et durable…Concrètement, ça veut dire quoi ?
Le lien entre Jeux Olympiques et développement durable n’est pas forcément le premier auquel on pense. [Cédric T.] Pourtant, en plaçant le développement durable au cœur du projet, les Jeux de Paris représentent une opportunité d’accélération de transformation écologique des territoires.
Pour preuve, une stratégie de durabilité a été élaborée en se basant sur 38 objectifs portés par un concept sobre et compact, et une stratégie environnementale co-construite avec plus de 1 500 personnes (collectivités, associations, secteur privé, start-ups, secteur public, écoles, etc.).
Ces 38 objectifs sont répartis en 5 programmes stratégiques : climat, infrastructures durables, sites naturels et qualité de vie, économie circulaire et gestion des ressources, mobilité durable, et emploi et formation. [Jérôme Lachaze]
Concernant l’empreinte carbone, une estimation a été faite. Les prévisions carbones se basent sur des expériences précédentes, comme par exemple le nombre de personnes attendues, leur provenance, ou d’autres infrastructures similaires. [Sara Duong]
Celui-ci a été établi sur le rapport des Jeux de Londres (2012) et en comparaison l’empreinte devrait être réduite à 55%. Il repose sur le concept sobre et compact qui vise à minimiser les émissions de gaz à effet de serre.
Et par la suite, une évaluation sera réalisée annuellement.
Autre exemple d’engagement pris par le Comité, l’héritage durable : une des grandes forces du projet. En effet, 95% des infrastructures utilisées pour les Jeux sont existantes. Le Centre Aquatique sera le seul équipement sportif à construire, toujours avec une vision sur le long terme. [Jérôme Lachaze]
Qu’en est-il des transports ? En sachant que l’évènement aura une portée internationale, ce point est à ne pas négliger dans une stratégie durable [Voyage Way].
Paris 2024 prévoit que 20% des visiteurs utiliseront l’avion. Pour compenser cela, 31 millions d’euros seront investis dans des projets solidaires et durables. Autre moyen de transport valorisé : le TGV. C’est en effet une grande force et un avantage concurrentiel pour Paris. [Jérôme Lachaze]
Grâce à cette stratégie, les Jeux Paris2024 seront les premiers à s’aligner sur l’Accord de Paris, dont l’objectif est de limiter la hausse des températures. De cette façon, et en faisant du développement durable son ADN, Paris se démarque face à la candidature de Los Angeles. [Sara Duong] [Jérôme Lachaze]
Croyez-vous que ces JO pourront permettre de faire de Paris une destination durable et solidaire ? Pourquoi ?
Faire de Paris une destination durable et solidaire est tout l’enjeu des Jeux 2024. Il y a une réelle volonté de créer une synergie en s’alignant sur les projets déjà mis en place par la ville, comme l’Accord de Paris, et ceux à venir.
Paris 2024 se veut être un événement rassembleur et accélérateur de la transformation écologique des territoires. Pour mener à bien ce projet, le Comité souhaite engager et fédérer les acteurs du tourisme dans cette démarche durable en s’appuyant notamment sur les actions réalisées lors de la COP21. Ainsi, pour rendre la destination durable et accueillante, et faire de Paris une ville exemplaire, tous les acteurs concernés seront impliqués. [Jérôme Lachaze]
Pour valoriser et engager les acteurs, un label durable sera créé permettant ainsi de valoriser l’offre hôtels et restaurants auprès des futurs visiteurs. Mais il ne faut pas oublier et ignorer les labels déjà existants [Sara Duong], c’est pourquoi il sera élaboré en collaboration avec les acteurs du tourisme et les collectivités en se basant sur les bonnes pratiques. Ce label perdura après les jeux afin de laisser un héritage. [Jérôme Lachaze]
Mais ce ne seront pas les seuls à être impliqués, Mais ce ne seront pas les seuls à être impliqués, il est attendu que toutes les parties prenantes puissent intervenir et participer au développement du projet (habitants, élus, commerçants, ...) pour que celui-ci soit accepté et porté par tous. Les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire, représentés notamment par Les Canaux,, ont également un rôle essentiel pour garantir des jeux accessibles et des retombées économiques bénéfiques au plus grand nombre. [Sara Duong]
Les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire sont également mobilisés, comme Les Canaux. Représentants d’une économie équitable et durable leurs objectifs premiers sont l’accessibilité pour tous et l’amélioration des infrastructures. Ils ont donc un rôle essentiel. [Sara Duong]
Selon vous, les habitants ont-ils été impliqués dans la candidature, quels rôles ont-ils à jouer et quels bénéfices peuvent-ils en attendre ?
Impliquer les citoyens dans l’organisation des Jeux fait partie des attentes des français.
Prendre en compte leurs avis, aller à leur rencontre, c’est les associer au projet et donc leur montrer que Paris 2024 n’est pas simplement une action de communication. [Cédric T.] C’est aussi rendre le projet compréhensible et fédérateur.
Le Comité s’engage à respecter cette volonté. Depuis sa candidature il mobilise la société civile à co-construire l’événement. En plus d’être rassembleur et accessible à tous, Paris 2024 souhaite être un projet collectif. [Jérôme Lachaze]
En phase de candidature, des dispositifs inédits et efficaces ont été mis en place afin de concerter l’avis des citoyens. Pendant 10 mois, une plateforme en ligne était accessible à tous. Après plusieurs milliers de votes, 100 propositions ont été retenues sur 3 thématiques différentes permettant alors d’enrichir et de renforcer le projet.
Des ateliers et des réunions dans les mairies et gymnases de toutes les régions de France ont également été organisés.
A cela s’ajoute l’implication d’associations environnementales locales dans le projet, comme la collaboration avec FNE Ile de France (France Nature Environnement Ile-de-France), fédération de plus de 400 associations, unions et collectifs nationaux, de protection de la nature et de l'environnement.
En termes de retombées, les bénéfices environnementaux seront directs et locaux, comme la qualité de vie (air et eau) ou l’alimentation, par exemple. Une stratégie zéro déchets a également été définie afin de limiter les impacts négatifs liés aux Jeux et de laisser ainsi un héritage durable post-événement. [Jérôme Lachaze]
En juin dernier, et dans le cadre de la journée mondiale de l'olympisme, ont eu lieu les journées olympiques à Paris. Deux jours de découverte sportive pour promouvoir la candidature de la capitale aux JO de 2024. Un événement populaire mais accessible principalement aux franciliens. Beaucoup regrettent que ces deux journées n’eues lieu qu’à Paris. [Ecotourism Velo] [Cédric T.]
Une inquiétude se fait alors ressentir : les jeux vont-ils seulement être bénéfiques aux parisiens ? Le Comité rassure. Pour des questions de logistiques, ces deux journées ont eu lieu à Paris, mais les Jeux Olympiques auront une portée beaucoup plus large avec des actions moins centralisées et accessibles à tous. [Jérôme Lachaze]
Plus qu’un projet olympique, c’est un véritable projet de société qui se construit.
Et demain, que doit-il rester de Paris 2024 (valeurs, aménagements...) ?
Demain, l’héritage Paris 2024 laissera son empreinte mais de façon positive.
L’innovation durable est un point fort des jeux. En ce sens, le village olympique sera un exemple pour le territoire, un modèle de destination durable pour le tourisme et de ville durable pour ses habitants en prônant des valeurs d'unité, de mixité, de qualité de vie et de respect de l’environnement.
L’héritage sera matériel et immatériel à travers la création d’une structure adaptée et d’une expérience qui engage durablement spectateurs, journalistes, athlètes et téléspectateurs.
Mais l’impact ne sera pas qu’en France ! Il se fera à l’échelle mondiale grâce à des projets alignés sur les ODD (Objectifs de développement durable - ONU). La capitale sera un véritable laboratoire, démonstrateur de ce à quoi ressemblera le monde durable de demain. [Jérôme Lachaze]
Note de Tendance Clef Verte #2
Le Tourisme durable, un phénomène de fondAlors que les Nations Unies font du tourisme durable le sujet majeur de cette année 2017, Clef Verte vous aide ici à déchiffrer les tendances qui montrent à quel point le développement durable est un phénomène de fond et donnent raison à tous les professionnels de l’hôtellerie d’y participer.
C'est l'objet de la Note de tendance que nous vous proposons aujourd'hui. Nous vous invitons à la parcourir, à vous en inspirer et à la partager largement autour de vous.
Quel avenir pour les stations de montagne ?
Twitter Chat #TDTC « Tourisme Durable & transition des Stations de Montagne »Selon vous, quelles sont les principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur les stations de montagne ?
Depuis quelques années les stations de montagne font face à des évolutions qui remettent en question leurs modes de gestion et de fonctionnement. Tout d’abord une évolution de la clientèle avec de nouveaux modes de consommation qu’il faut prendre en compte. Si la durée des séjours reste relativement stable (6 jours), elle n’est plus seulement réservée aux vacances d’hiver mais également au Printemps. Et si le ski reste l’activité principale pour beaucoup, d’autres loisirs émergent fortement comme les randonnées à pieds ou en raquettes, la piscine, ou les Spa. Une part non négligeable des vacanciers viennent dorénavant en station pour se ressourcer en pleine nature, sans skier. Le « style » de la station est devenu également un critère important dans le choix des destinations de montagne, et les « petits villages » et « stations intermédiaires » ont maintenant la préférence sur les grands ensembles.
Autre challenge important, les stations doivent mieux s’intégrer dans l’environnement, que ce soit dans leur fonctionnement, que dans leur développement. Une part importante du bâti et des équipements doit être renouvelé dans un souci d’économie d’énergie, d’intégration dans le paysage, et de diversification des activités.
La menace principale reste bien sûr le changement climatique qui se traduit par des périodes d’enneigements de plus en plus courtes pendant la saison d’hiver. L’enneigement étant en baisse continu sur les massifs, cette tendance de fond est néanmoins masquée par des variations d’une année sur l’autre. Cette raréfaction de l’or blanc pèse plus que jamais sur les stations de basse et moyenne montagne car même la production de neige de culture ne sera plus une solution face à la montée des températures, à l’horizon de 2050.
En quoi la transition des stations est-elle inévitable ? Comment peut-on la réussir ?
Toutes les stations ne sont pas concernées de la même manière par la transition, ce qui passe par une étude au cas par cas. Cela nécessite une enquête de terrain approfondie afin de définir les facteurs d’évolution, de vulnérabilité, et les capacités d’adaptation de chaque station.
Pour mieux les cerner, un Observatoire des stations de sports d’hiver a été lancé. En compilant des données variées, il permet de mieux décrire et de comparer ces stations. Avec un objectif : donner des pistes aux politiques publiques pour orienter le développement de ces hauts-lieux du tourisme de montagne.
La réussite d’une transition passe par la définition d’un cadre d’évolution précis, en identifiant les modèles de développement possible. Et bien sûr par une concertation à tous les niveaux, et avec tous les acteurs.
En ce qui concerne l’Etat, la réussite de la transition passe par la réhabilitation des stations de montagne pour répondre aux enjeux de la transition écologique.
En quoi le tourisme durable et ses pratiques peuvent-ils encourager la transition des stations de montagne ?
Le tourisme durable peut favoriser l’évolution des stations de montagne vers un modèle de développement plus centré sur un tourisme « doux », basé sur la valorisation du patrimoine local, architectural, et environnemental. Il invite à la redécouverte des territoires par des activités qui ne sont plus basées sur le « Tout ski » et qui s’orientent vers une consommation plus responsable, et bien entendu qui peuvent favoriser l’économie locale hors station, en faisant vivre les artisans et producteurs de la région.
En ce qui concerne le patrimoine, la station des Arcs qui a obtenu le label de patrimoine du 20ème siècle, organise des visites pour faire découvrir son architecture et ses résidences datant des années 1970, et cela sur ses trois stations situées à des altitudes différentes. Des promenades sont également organisées pour admirer la vue sur la vallée ou le Mont-Blanc.
La croissance des activités de nature et du nombre de ses pratiquants ne peuvent qu’encourager la transition des stations vers un autre modèle plus respectueux de l’environnement. De même le développement des transports en commun pour accéder aux stations, et la mise à disposition de deux roues peuvent améliorer la qualité du séjour, et limiter l’impact des GES.
Le développement de ces activités « durable » qui peuvent se pratiquer hors-saison ont l’avantage d’étaler la fréquentation touristique dans le temps et d’éviter les pics de concentration dans un espace restreint, comme ceux du mois de février. Cela permet également de maintenir des commerces, et une vie locale toute l’année.
Connaissez-vous des exemples de stations en France ou ailleurs qui ont engendré une vraie transition de modèle ?
Il n’y a pas de station idéale, et par là même de modèle général de transition. L’Irstea étudie les stations des Alpes au cas par cas pour mieux les caractériser, et penser leur développement. A cet effet il existe un atlas des stations, le « StationoScope », celui-ci dresse le portrait des stations sous différents angles, comme celui des domaines skiables, de la gouvernance, des dynamiques locales, de l’environnement. Cette multitude de données dresse un portrait de la santé des stations : bâti, âge des remontées mécaniques, altitude, front de neige, en sont des exemples. Cet outil a été mis à la disposition des acteurs publics et privés sous forme interactive et gratuite, en plus d’être régulièrement actualisée, un module d’analyse territoriale y a été ajouté. Cela permet d’avoir des données fiables pour encourager la concertation vers une transition de modèle.
Des initiatives de transition ont vu le jour, et d’autres sont en cours, dans le domaine des transports pour rejoindre les stations, comme dans le domaine des économies d’énergie. Le bilan carbone d’un séjour de ski nous apprend que 22% des émissions sont dues au chauffage dans les bâtiments. Des solutions innovantes fleurissent dans les stations, comme à Avoriaz qui investit dans une chaufferie centralisée bi-énergie bois/électricité. La station de la Plagne quant à elle s’est dotée d’une chaufferie biomasse.
Dans la construction des futurs bâtiments, les stations sont désormais plus vigilantes aux normes et aux labels respectueux de l’environnement. Bâtiment basse consommation (BBC) comme à la Maison du Tourisme et la garderie des Menuires, ou certifiés HQE (Haute qualité environnementale) comme l’hôtel Altapura à Val Thorens ou le complexe de loisirs de la Bresse.
Demain, à quoi ressemblera une station de Montagne nouvelle génération ?
La situation sera certainement contrastée, certaines stations seront toujours fondées sur la pratique du ski, et leur compétitivité maintenue grâce à une situation géographique et climatique favorable, c’est le cas général des stations de haute montagne.
Pour les autres, les stations de basse et moyenne montagne, il faudra réinventer un nouveau modèle économique basé sur la diversité des activités à proposer aux touristes, et sur une dynamique résidentielle plus forte afin de renforcer l’économie locale.
En attendant, le centre Irstea de Grenoble et le cluster Montagne, réunissant des professionnels de l’aménagement en montagne, planchent sur de nouveaux modèles de développement des stations. L’objectif est de proposer de rapprocher les acteurs économiques (État, collectivités, gestionnaires de domaines skiables, entreprises) et les laboratoires de recherche pour inventer une « station intelligente ».
Le tourisme durable peut-il contribuer à préserver le patrimoine ?
Twitter Chat #TDTC "Tourisme Durable et Patrimoine"De quelle manière le patrimoine peut-il être un enjeu du développement durable ?
Le patrimoine est une matière première essentielle des destinations touristiques, il est nécessaire de la préserver et de la valoriser. C’est un enjeu fort du tourisme durable [ID Tourisme]. Le patrimoine est une notion large, il peut être naturel, culturel, bâti, et les Grands Sites de France rassemblent toutes ces composantes. Il appelle une gestion durable et transversale qui permette de trouver un équilibre entre site, habitants, et visiteurs. A cette fin, il faut prendre en compte toutes les dimensions de son espace naturel, habité, agricole, et historique comme aux « Deux-Caps Blanc-Nez, Gris-Nez ». Un patrimoine préservé est la base d’une expérience visiteur réussie, et se révèle un atout concurrentiel [Réseau des Grands Sites de France]. Pour aider à la réussite de cette expérience, le camping de la Fontaine du Hallate collabore avec le PNR du Golfe du Morbihan et le Grand site de Gavre-Quiberon, pour faire découvrir le patrimoine régional dans le respect de l’environnement. Cette découverte peut se révéler aussi un bon moyen de sensibiliser la population environnante en cette matière [Camping Morbihan]. Il est donc primordial pour les territoires de préserver leur patrimoine car il représente une composante essentielle de leur richesse et de leur attractivité [World Me Now].
En quoi le tourisme durable peut-il contribuer à la préservation du patrimoine ?
Le touriste est un acteur important de la protection des sites et de la vie locale, il finance directement ou indirectement les chantiers de restauration du patrimoine, et bénéficie à l’économie locale. Le tourisme durable participe à la vitalité et à la protection des territoires [Grands sites de France]. Opter pour un tourisme qualitatif plutôt que quantitatif permet de préserver le patrimoine et d’avoir une meilleure expérience de voyage [World Me Now]. Le tourisme durable sensibilise également les locaux en créant un lien sentimental avec les sites patrimoniaux. On se souvient de la mobilisation des habitants en 1999 après la tempête dans les jardins de Versailles, et l’élan de solidarité financière qui a suivi pour replanter des arbres [PariSolidari-Thé]. Pour aider à préserver le patrimoine, il est essentiel de gérer les flux touristiques, cela permet aussi de mieux orienter et conseiller les visiteurs [PariSolidari-Thé] [Camping Morbihan]. Pour ce faire les gestionnaires des Grands Sites cherchent à diffuser la fréquentation dans la durée, les saisons et l'espace afin d'offrir une expérience agréable et harmonieuse pour les visiteurs et des retombées qui profitent à un territoire élargi. Ainsi quand un visiteur est accueilli on ne le renseigne pas seulement sur le site, mais aussi sur les activités proposées sur le territoire [Grands sites de France]. Une gestion durable des flux touristiques sur un site naturel passe aussi par l’orientation des visiteurs vers les zones accessibles à la visite, et l’interdiction d’accès à des zones protégées (comme à la Pointe du raz, ou certains sites dunaires), afin d’aider à la repousse de la végétation, ou ne pas déranger la reproduction des oiseaux migrateurs (Réserve Naturelle du Banc d’Arguin) [Olivier Ranson].
Selon vous, quelles sont les bonnes pratiques touristiques à observer sur un site naturel du patrimoine ?
Tout d’abord, il faut aménager le site dans le respect de l’esprit du lieu, ne pas le dénaturer, afin de créer les conditions de « l’émotion paysagère ». Il faut reculer les parkings, créer des parcours à pieds avec différentes ambiances, doser les équipements au strict nécessaire, en bref tendre vers la simplicité et la sobriété. Dans cet esprit, Grands Sites de France a publié un recueil de bonnes pratiques du tourisme durable s’adressant à tous les acteurs du secteur, basé sur 20 exemples innovants dans les sites du réseau [Grands sites de France]. Ainsi, il faut informer les visiteurs des bonnes pratiques en fonction du site, afin de les sensibiliser aux bons comportements et au respect des lieux [World Me Now].
Les sites patrimoniaux ont aussi le devoir d’accueillir et transmettre des valeurs propres qui font sens en proposant des offres non standardisées. En invitant notamment le public à explorer les richesses environnantes, à le sensibiliser au respect des lieux, au tourisme durable et à l’éco-responsabilité [Grand Stes de France]. Pour le Camping du Hallatte qui a une approche durable, il est valorisant de pouvoir partager ces valeurs avec les sites. Par une meilleure connaissance du local, on peut arriver à créer une expérience exceptionnelle et un étonnement naturel au quotidien. L’observation des bonnes pratiques sont génératrices d’un tourisme plus responsable et éthique qui contribue également à l’amélioration de la vie des populations locales [Pandora Travel].
Pour Grands Sites de France, il est nécessaire de travailler avec des professionnels du tourisme, de les mettre en réseau, de les former et de les informer sur les pratiques durables. En ce sens, des rencontres sont organisées régulièrement sur les sites du réseau, et on peut constater qu’elles ont un impact positif sur la protection de l’environnement [Grands sites de France] [Camping Morbihan].
Connaissez-vous des exemples de mise en tourisme qui ont pu sauver un patrimoine en danger ? Comment ?
D’une manière générale, et à l’heure du désengagement financier de l’Etat dans le domaine de la culture, la préservation du patrimoine passe de plus en plus par les financements privés, et notamment par la mise en tourisme des sites patrimoniaux. Il existe beaucoup de petits patrimoines locaux qui n’ont pu être sauvés que par le biais du tourisme. C’est aussi vrai pour le patrimoine immatériel comme des savoir-faire artisanaux qui n’ont pu survivre et se transmettre que grâce à l’achat des visiteurs [Olivier Ranson].
Favoriser la découverte des sites sans voitures a pu dans certains cas les rendre à la nature, en reculant et en re-naturant les parkings, mais aussi en responsabilisant les campings-caristes. Cette pratique a permis à plusieurs sites de se régénérer et de sortir de l’asphyxie d’un trop plein touristique. Une liste de ces sites étiquetés « Escapade Nature sans voiture » est d’ailleurs consultable sur le site du réseau [Grands Sites de France].
Certaines agences comme Double Sens organisent des voyages solidaires autour de la protection du patrimoine comme au Bénin et Cap Vert. En participant à ces voyages les touristes contribuent au financement des restaurations, et peuvent même y travailler [Double Sens]. L’UNESCO suggère même le tourisme comme stratégie de revitalisation du patrimoine dans le cas des terrasses rizicoles aux Philippines [PariSolidari-Thé]. A ce titre l’organisme a créé une boîte à outils sur le tourisme durable dans les sites du patrimoine mondial [Olivier Ranson].
Sur le site de la Montagne Sainte Victoire, l’ouverture aux manifestations sportives s’est traduit par une charte établie avec des pros du tourisme, ayant pour objectif de réduire l’impact écologique. Cette charge engage les signataires à œuvrer à la conservation du site, à la préservation de son caractère sauvage, à la diffusion de l’information sur la fragilité du milieu naturel, et à la promotion des comportements éco-citoyens [Grands Sites de France].
Selon vous, quels sont les enjeux du patrimoine de demain ?
Demain, un des enjeux du patrimoine passera par la lutte contre la gentrification de certains quartiers de grandes villes, le respect des cultures, et l’organisation de rencontres entre les habitants pour éviter les conflits. Mais aussi l’accueil des visiteurs de manière plus qualitative en préservant l’esprit des lieux [PariSolidari-Thé].
Pour Grand Sites de France, il s’agira de diffuser la fréquentation au-delà des « hot spots » touristiques du patrimoine. Et de permettre plus de transversalité entre patrimoines naturels et culturels. Dans cette optique, des gestionnaires de sites se sont réunis pour la première fois en 2016 pour un forum s’intitulant « Patrimoines naturels et culturels, enjeux et synergies ». Les sites du patrimoine ont également des défis communs à relever, et cela passe par un développement de la coopération internationale des gestionnaires de sites, notamment dans le partage des bonnes pratiques sur la gestion et la préservation du patrimoine [Grands sites de France].
Aujourd’hui comme demain, l’enjeu numéro 1 du patrimoine reste la transmission de ce bien commun aux générations qui nous succèderont. Il est donc nécessaire de rester vigilant et de lutter contre les tentatives de destructions opérés dans certaines régions du monde pour des raisons politiques ou religieuses [Olivier Ranson].
VVF villages remporte en RSE le "Prix collaboratif" décerné par l'Ecole des Mines et Cegos
Pour son projet "le siège, un village comme les autres" !Dans le cadre des « salariés acteurs » de la démarche RSE, un groupe d’actions constitué de 6 salariés, a mis en place un programme d’animations en vacances scolaires (dès l’été 2016), pendant les temps de pause.
L’origine du projet tient à 2 constats issus du diagnostic RSE :
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Le siège, s’appuyant sur les statuts, demande aux villages de s’ancrer territorialement (partenariats locaux, ouverture sur l’environnement proche, etc.), sans se l’appliquer. Le siège, implanté auparavant en centre-ville, vient de déménager dans un quartier « prioritaire », en mutation : Champratel. C’est donc l’occasion de partir sur de nouvelles bases, en cohérence avec nos exigences vis-à-vis des sites.
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160 salariés travaillent au siège, au service des villages, et pourtant le sentiment est inverse : les équipes terrain se sentent au service du siège dont la perception peut parfois être éloignée de la réalité du terrain. La finalité du travail de tous étant de procurer du plaisir aux vacanciers, en sachant que le cœur de métier est l’animation … et si introduire cette notion au siège pouvait le « rapprocher » des villages ?
L’objectif 1er est donc de « rapprocher » le siège des villages et à celui-ci s’ajoute la volonté :
- d’améliorer la cohésion des équipes, tout en vivant son lieu de travail différemment,
- de partager sur les réseaux sociaux les « coulisses » de VVF avec les vacanciers et personnes qui suivent la marque sur les réseaux sociaux.
Le groupe construit les animations autour de 2 principaux éléments : la mise en valeur de talents cachés des salariés et la découverte des aménagements du quartier (éco quartier en pleine évolution avec de nombreux aménagements similaires à nos villages). L’idée est originale et sa mise en œuvre génère peu d’organisation et de frais. C’est ainsi que vont se succéder l’été : initiation de hip hop, cours de Qi gong, match de basket, parties de pétanque, pique-nique participatif en chansons, ciné actions autour du film « Demain » (diffusé également sur les villages), etc. Un 1er rapprochement s’effectue aussi avec la Maison de quartier voisine, qui gère comme nous, à l’échelle d’un quartier, la mixité sociale.
Concrètement, le groupe a détecté des salariés porteurs de talents, souvent méconnus auprès de l’ensemble des collègues, qui ont accepté de se laisser découvrir autrement … En parallèle, des espaces du quartier, adaptés à certaines activités, ont été choisis : place principale du quartier, terrain multisports et square. Le programme, sous la forme identique à celle des villages, a été diffusé dès le 1er jour des vacances, avec une participation libre et volontaire. Lors de chaque animation, le groupe encourage le « public » à participer et facilite au maximum le bon déroulement de l’animation. Encouragé par cette 1ère expérience, le groupe l’a renouvelé avec plusieurs animations pendant le mois de l’ESS (Novembre) et aux vacances de Toussaint et noël, en amplifiant très nettement les synergies avec les acteurs locaux sous la forme de visite guidée, initiation sportive, collecte jouets/livres, interventions, goûter. Certaines animations se sont totalement adaptées à un format existant sur les villages, les « P’tites fabriques » (atelier basé sur le partage des savoir-faire manuels), avec une déclinaison sur le siège avec le tricot et la fabrication de couronnes de noël pendant les pauses déjeuners.
Les bénéfices à cette 1ère année d’animations sont multiples :
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Se découvrir autrement, pour favoriser la rencontre, la transversalité entre collègues
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Générer la découverte d’activités procurant du bien-être (plusieurs salariés se sont inscrits depuis, en dehors du travail, à des activités hip hop et Qi gong)
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Acculturer les salariés à la RSE (ouverture, mixité, transmission, interactions avec les locaux, sensibilisation développement durable)
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Découvrir positivement un quartier « prioritaire », recoupant étroitement, par la richesse de ses acteurs, nos missions d’utilité sociale (territoire/diversité/mixité)
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Partager les coulisses d’une entreprise associative avec les personnes qui suivent l’actualité de VVF sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter), en humanisant et valorisant les salariés
Quel bilan faites-vous du projet ?
Le bilan est globalement positif ! Cette approche novatrice a suscité de vraies découvertes entre salariés et a clairement attiré l’attention des différents acteurs locaux sur notre association. La mise en place de telles animations apporte également, comme attendu, une « coloration village » au siège. Une difficulté est cependant à noter : la mobilisation sur des temps libres, de sorte que les animations attirent souvent le même public, naturellement RSE ! Au printemps 2017, le groupe s’est fixé l’objectif de progresser sur l’élargissement du public salarié à fédérer pour étendre l’émulation au plus grand nombre (consultation salariés par questionnaire).
Le message clé à retenir de ce projet est : la RSE, ce n’est pas de la théorie ! Pour que son intégration devienne naturelle, les salariés doivent en faire l’expérience, la « respirer » au quotidien pour la faire rayonner ensuite auprès de toutes nos parties prenantes. Le projet est également particulièrement important car pour la cohérence d’une démarche RSE, on ne peut pas demander à certains d’appliquer des prérogatives sans se les appliquer à soi-même.
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Les Offices de Tourisme : un soutien essentiel au Tourisme Durable ?
Twitter Chat #TDTC "Tourisme Durable et Offices de TourismeSelon vous, sur quels critères un Office de tourisme peut-il être considéré comme un acteur du Tourisme Durable ?
Un Office de Tourisme est un acteur du tourisme durable par sa communication, son animation, et ses projets, il fédère les acteurs du territoire et impulse localement un développement durable du tourisme par ses actions et sa communication, afin de les promouvoir. A Lascaux, nous nous appuyons sur les caractéristiques patrimoniales de notre territoire pour le positionner comme durable, en nous référant à des labels comme celui de Grand Site de France, ou bien de l’UNESCO. Dans ce sens, la vallée de la Vézère s’est engagée dans une démarche de labellisation en Grand Site de France par l'État, en mettant en place un projet de développement durable. L’Office s’est également engagé dans la promotion du label NF Environnement auprès des acteurs touristiques du territoire. [Lascaux-Dordogne]. Pour Station Verte, le rôle d’un OT consiste à impliquer et sensibiliser les acteurs et prestataires au tourisme durable à travers des projets communs sur son territoire. Ses actions doivent se fonder sur des valeurs partagées sur le territoire, dont il est le garant auprès des visiteurs [Lascaux-Dordogne].
On peut considérer un OT comme acteur du tourisme durable, si les intentions et les jolis visuels sont suivis d’actions concrètes, et d’une approche stratégique de la destination adéquate. Seules comptent les actions sur le terrain et les résultats engendrés [Cedric T.] [Widetrip]. Dans ce sens, l’Office de Lascaux-Dordogne souhaite réunir des professionnels du territoire autour d’une charte d’engagement environnementale.
Aujourd’hui, pourquoi en est-on encore à catégoriser les offres durables, au lieu de les intégrer dans l’offre globale que proposent les OT ?
Aujourd’hui, les offres durables sont un atout pour les OT car étiquetées comme tendance, c’est pour cela qu’elles sont mises en avant dans une catégorie à part sur les sites web. Elles sont également une fierté et une affirmation du positionnement de la destination. Certains touristes étant demandeurs de ces offres, on se doit de faciliter leurs recherches en les catégorisant afin d’augmenter leurs visibilités. Souvent cela peut même provoquer un effet d’entrainement sur la destination. D’autre part à Lascaux, on essaie de privilégier l’affichage des offres écolabellisées garantissant un mode respectueux de l’environnement [Lascaux-Dordogne].
Cette catégorisation permet de rassurer les visiteurs sur la qualité des offres proposées par le territoire [Widetrip]. Et de mettre en avant les projets de qualité, qui sans cela serait noyés dans la masse [Cedric T.]. Certains pourraient reprocher la marketisation de ces offres, mais à partir du moment où la démarche est expliquée, cela fonctionne [Camping Morbihan].
Beaucoup d’OT en sont encore à réfléchir à l’introduction d’offres durables, pour se faire celui de Chatellerault réunit en ce moment des professionnels du tourisme et du développement durable, ainsi que des représentants des labels, afin de concrétiser cette réflexion [Station Verte]. Et attention à la déception si le territoire a peu d’offres durables à mettre en avant, de nos jours il en va de la crédibilité d’une destination [Lascaux-Dordogne].
Selon vous, pourquoi tous les Offices de Tourisme ne sont-ils pas engagés dans une politique volontaire de tourisme durable ? Quels freins ?
En règle générale, on se rend compte que le critère durable n’est souvent pas l’essentiel dans le choix des vacances, et sur les réservations d’hébergements [Lascaux-Dordogne]. Bien que l'engagement environnemental soit devenu le 4eme critère de choix d'hébergement après le prix, le confort, et la géolocalisation [Fairbooking]. La stratégie actuelle de certains OT leur permet déjà d’avoir une visibilité sans se positionner sur le tourisme durable.
La labellisation officielle peut également se révéler vite coûteuse et longue à mettre en place à l’échelle d’un territoire, surtout pour les petites structures [Lascaux-Dordogne] [Camping Morbihan]. Il y a souvent un manque de moyens, mais aussi un manque de connaissances, et cela devient vite un labyrinthe quand on essaie de s’y intéresser de près [Cedric T.]. Il peut y avoir également un manque d’engagements car les professionnels du tourisme ne sont pas toujours demandeurs [Camping Morbihan]. Pour Station Verte, l’engagement dans le tourisme durable est l’affaire de tous, un office de Tourisme ne peut pas développer une politique dans ce sens s’il ne peut pas s’appuyer sur les prestataires et décideurs locaux. Si ces derniers s’engagent, un effet d’entraînement est possible, et plus d’offres durables peuvent être proposées [Lascaux-Dordogne].
Parmi les freins, l’étiquette durable et l’engagement qu’il entraîne peut aussi faire peur à certains [Cedric T.]. Attention aux emballages et aux abus de l’étiquette « développement durable », qui voit passer tout et n’importe quoi [Camping Morbihan] [Cedric.T.]. L’appellation « Durable » peut être galvaudée, d’où l’importance de se fier aux labels [Lascaux-Dordogne]. Dans ce sens, et pour rassurer les consommateurs, le label Station verte a mis en place un référentiel qualité qui garantit l’engagement des communes faisant parties de son réseau [Station Verte]. La profusion des labels peut cependant générer de l’incompréhension et de la crainte, rien qu’en 2010 on en comptait déjà 30.
Un dernier frein réside dans la frilosité à s’engager des décisionnaires des Offices de Tourisme et des Comités Départementaux du Tourisme qui ne sont pas calés sur des logiques vertueuses des activités touristiques [Camping Morbihan]. Pour les convaincre, l’organisation d’évènements comme « Les assises du Tourisme Durable » est importante. L’animation, la communication, la sensibilisation auprès des acteurs du territoire est primordiale car elle lève beaucoup de tabous [Lascaux-Dordogne].
La loi Notre et le regroupement des OT peuvent-ils permettre des progrès en matière de tourisme durable ?
La loi Notre a établi le transfert de la compétence Tourisme aux intercommunalités le 1er Janvier 2017. Elle oblige tous les OT d’une intercommunalité à fusionner, sauf dans certains cas prévus. Cela implique une réorganisation totale, et redistribution des rôles au sein des OT.
Pour l’Office de Tourisme de Lascaux-Dordogne, la fusion des OT peut permettre la création d’une stratégie commune en matière de tourisme durable. La fusion des entités permet de dégager des moyens en mutualisant les fonds, mais aussi de créer de nouvelles compétences qui n’existaient pas auparavant dans les offices pris isolément. Cela peut permettre des progrès importants et multiplier les propositions d’offres durables. Mais également de multiplier les personnes compétentes et en charges de cette thématique au sein des Offices de Tourisme.
La loi Notre peut permettre aux OT de se fédérer autour d’outils numériques communs, de proposer des contenus plus divers, et de porter des valeurs responsables [Fairbooking].
Comment imaginez-vous l’Office de Tourisme de demain ?
Demain, un Office de Tourisme se doit d’être plus humain, technologique, connecté, et accessible à tous [Cedric T.]. Avec au minimum une section dédiée au tourisme durable, et des moyens mis à disposition [Explore le Monde]. Un Office de tourisme développant des activités et des offres éducatives, durables et respectueuses du territoire, comme des ateliers de sensibilisation. Dans ce sens Saint Hilaire du Harcouët implique des associations locales pour animer des ateliers responsables.
L’OT de demain devra porter des actions développant les circulations douces, et la biodiversité [Station Verte]. Il doit être capable de mettre en place des actions diminuant l’empreinte environnementale du tourisme, un enjeu majeur pour demain [Lascaux-Dordogne].
Enfin, l’Office de demain devra être plus proche des visiteurs et des socioprofessionnels, et privilégier les rencontres authentiques entre touristes et habitants afin de vivre une expérience unique [Lascaux- Dordogne].
Lancement de la campagne "TOUS ACTEURS DU TOURISME DURABLE"
Le teaser de la première web série dédiée au tourisme durable est en ligne !Avant l'été, il est primordial de faire comprendre à tous les publics que des vacances responsables sont tout simplement synonymes d'émotions, de rencontres et de découvertes. La campagne "Tous Acteurs du Tourisme Durable"* met en lumière des expériences inattendues, vécues en couple, en famille ou entre amis, dans plusieurs régions de France. En avant première, venez assister à la présentation de la première web série dédiée au tourisme durable :
PETIT DÉJEUNER PRESSE
LE JEUDI 1ER JUIN À 9h30
SUR L'ÉCO QUARTIER DE LA HALLE PAJOL
- Auberge de jeunesse Paris Yves Robert -
Au programme, une projection débat sur le thème "Tourisme durable : quels outils pour sensibiliser les vacanciers ?" animé par Julien BUOT, Secrétaire d'ATD et initiateur de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable.
avec les interventions de :
Florian Mosca et Laurent Lingelser, Producteur et expert en brand content
Clémentine Concas, Directrice développement durable du Groupe Barrière
Laetitia Santos, Fondatrice et Responsable éditoriale de Babel Voyages
Edith Collavizza, Directrice développement durable de l'Auberge de Jeunesse Paris Yves Robert
Juin, le mois du tourisme durable chez Chamina Voyages
L'opération comporte 3 volets :
- 1 volet sensibilisation : conception d’un flyers à destination des clients qui reprendra les bonnes pratiques pour réduire ses déchets en randonnée : privilégier les contenants réutilisables, refuser les produits et emballages inutiles, acheter en vrac... qui sera inséré dans tous les dossiers.
- 1 volet « terrain »: sur toutes nos randos accompagnées de juin en France, les randonneurs seront invités sur la base du volontariat à ramasser les déchets trouvés au fil de la marche et à les déposer dans un sac biodégradable et compostable fourni par l’agence. Pour chaque sac rempli, photo à l’appui, Chamina Voyages versera 5 € à l’association Earthwake, soutenue par Insolites bâtisseurs et qui œuvre pour le nettoyage des océans.
- 1 volet interne : le 2 juin, les membres volontaires de l’équipe Chamina donneront l’exemple et partiront nettoyer un chemin sur leurs territoires respectifs !
Le hastag #randozerodechet sera mis en place pour inviter les gens à partager photos, astuces et intitives zéro déchet.
L’opération sera accompagnée d’un concours photo sur le thème : « Émouvante nature » du 6 juin au 7 juillet. Chamina Voyages, ATD et Outdoor Go ! lancent un Grand Concours Photo avec des voyages à gagner.
Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable, édition 2017
Les membres d'ATR se mobilisent !« Les entreprises qui adhèrent à notre association agissent au quotidien pour un tourisme responsable et cette journée du 2 juin est l’occasion de mettre en lumière leurs bonnes pratiques » explique Vincent FONVIEILLE, Président de l’association ATR.
Tous les ans, leur engagement en faveur d’un tourisme responsable font l’objet d’audits par les équipes d’Ecocert Environnement, organisme de certification indépendant chargé d’attribuer le label ATR.
« Ne pas réserver le tourisme responsable aux experts, ne plus le faire sans le dire et ne pas céder à la tentation du greenhushing (écochuchotement), tel est le challenge des entreprises du voyage qui vont donc partager au public le 2 juin les actions qu’elles mènent tout au long de l’année avec leurs clients, leurs prestataires et leurs équipes» souligne Julien BUOT, Directeur d’ATR.
La récente étude menée auprès des voyageurs démontre d’ailleurs qu’ils sont de plus en plus sensibles au tourisme responsable et qu’il souhaitent prendre leur part dans ces voyages respectueux de la planète et de ses habitants.
« La journée mondiale est une opportunité à saisir pour tous les acteurs du tourisme responsable » renchérit Vincent FONVIEILLE qui organise le festival EldoRando du 2 au 5 juin pour promouvoir la randonnée et le tourisme responsable dans les Pyrénées, une des nombreuses initiatives prises par les membres d’ATR à la veille de l’été.
Le Zéro déchet dans le tourisme et les activités de loisirs, une utopie ?
TWITTER CHAT #TDTC "Tourisme et loisirs Zéro Déchet"Dans le tourisme, quelles sont les activités les plus émettrices de déchets ?
Au Camping de la Fontaine du Hallate, on constate que l’alimentation est la première source émettrice de déchets, notamment à cause des emballages, et suremballages des produits [Camping Morbihan]. C’est d’ailleurs souvent dans la cuisine des établissements proposant de la restauration que l’on en retrouve le plus [les Orangeries]. Dans les activités de loisirs, les pique-niques sont également de gros pourvoyeurs de déchets [Chamina Voyages], sans oublier l’hydratation, avec les bouteilles plastiques et les canettes qui représentent aussi de gros volumes [Initiatiç-voyage].
Dans les métiers du tourisme, on peut souvent déplorer une utilisation abusive des portions individuelles, que ce soit dans les repas comme le petit-déjeuner (confiture, beurre, biscuits...), ou bien dans les produits mis à disposition dans les salles de bain des hébergements (savon, gel douche, shampoings...) [Sara Duong]. Le secteur des transports touristiques n’est pas en reste en termes de distribution de nourritures emballées et de bouteilles et canettes distribuées aux clients. Malheureusement ce problème est moins bien traité, car beaucoup moins visible dans notre environnement quotidien [Zéro Déchet Actu] [Double Sens].
Un autre facteur de déchets concerne les brochures à usages touristiques finissant souvent sur les trottoirs, ou dans les mauvaises poubelles. Il faudrait les dématérialiser au maximum [Sara Duong]. Il est aussi primordial de choisir un papier labellisé, et d'envoyer les brochures uniquement sur demande [Chamina Voyages].
Connaissez-vous des exemples d’activités touristiques et/ou de loisirs Zéro Déchet ?
Certaines activités comme la randonnée, le kayak, le vélo, l’itinérance douce de manière générale, ne génèrent pas ou peu de déchets [Camping Morbihan]. Pour la randonnée, il faut utiliser une gourde pour les boissons, et non des bouteilles en plastique, ainsi que transporter sa nourriture dans des boîtes réutilisables [malicyel]. De nombreuses activités sportives ou culturelles peuvent devenir à terme zéro déchet, en adoptant les bons gestes [Initiatiç-voyage]. Certaines peuvent même devenir exemplaires, comme les courses organisées par l’Ecotrail de Paris, ou l’objectif Zéro déchet est clairement annoncé. En Bretagne, un loft zéro déchet propose des séjours 100% responsables, à la découverte des produits sans emballages, des matériaux durables. Dans ce loft, il n’y a pas de poubelles mais des bacs à compost [Sara Duong].
Zéro Déchet Actu cite également les activités tournant autour de la fabrication de ses propres cosmétiques et produits ménagers.
Dans la lutte contre les déchets, Double Sens, agence de voyage responsable, participe au projet ReffillnotLandfill, un programme zéro bouteille plastique.
Selon vous, quel rôle ont les collectivités pour favoriser le tourisme Zéro déchet (règlementation, aménagement...) ?
Pour Camping Morbihan, travailler avec les collectivités est essentiel, c’est pour cela qu’ils collaborent avec la Ville de Vannes pour trouver les meilleures solutions de tri. Il est certain qu’elles ne peuvent pas tout faire, mais elles sont un allié indispensable à l’écoute des problèmes que posent les déchets aux hébergements touristiques.
Dans les établissements publics, il faudrait arrêter de mettre des distributeurs qui favorisent le jetable, et installer des fontaines à eau [lipaonline]. Les collectivités devraient exploiter davantage les outils numériques et sensibiliser les touristes qu’ils accueillent au problème des déchets [Initiatiç-voyages]. Encourager la dématérialisation des supports de communication touristique pour les centres d'hébergement, et les activités de loisirs, par exemple en aidant à la création d’applications mobiles [Coopérative AJA]. Jouer un plus grand rôle dans la promotion des circuits courts afin d’éviter les suremballages entre les intermédiaires, et bien sûr être irréprochable en matière de tri, en facilitant un maximum les bons gestes par des aménagements efficaces sur leurs territoires [Sara Duong] [Malicyel]. Même si c’est parfois compliqué, il est important de former les équipes, et de les impliquer dans une démarche zéro déchets. A cette fin les conseils et les aides publiques sont nécessaires pour la formation du personnel employé dans les établissements touristiques [Les Orangeries]. Mais il reste encore beaucoup d’efforts à produire par les collectivités, notamment à Paris dans le cadre des Salons où la gestion des déchets reste abominable [Sara Duong].
Pros du tourisme, quelles sont vos bonnes pratiques pour réduire vos déchets ? Et en tant que particuliers, vos trucs et astuces ?
Professionnels
Sensibilisation du public
Les professionnels du tourisme ont un rôle éducatif important dans l’accueil du public. Il faut expliquer, montrer, échanger sur la problématique des déchets. Par exemple montrer les déchets qui n’en sont pas, et qui peuvent être utilisés comme futur compost pour les plantes. [Camping Morbihan]. Pour Chamina Voyages, l’éducation est également importante, l’agence organise en juin, une opération randonnée zéro déchet pour sensibiliser et former randonneurs et accompagnateurs.
Hébergements et circuits courts
Les Centres d'hébergements doivent inciter aux bonnes pratiques en affichant les consommations en électricité, eau, production de déchets, pour permettre de mieux faire, et d’ouvrir sur de nouvelles solutions [Camping Morbihan]. En ce qui concerne les économies d’énergies, la domotique est une aide précieuse dans la gestion centralisée du chauffage et de l'éclairage de tous les logements [Coopérative AJA]. Double Sens, pour sa part, a mis en place une politique bas carbone avec microsol et ruche de Paris. Initiatiç-voyage a dématérialisé la plupart de ses supports, et encourage les circuits courts en proposant des séjours dans des pensions familiales produisant en partie leur alimentation, ce qui génère moins de déchets.
Les Orangeries appliquent la politique « Petit déj 0 déchet », en bannissant les mini portions. Les yaourts sont fabriqués maison dans des pots en verre, les crèpes et les viennoiseries sont en format mini, les feuilles de thé et le marc de café sont réutilisés, les peaux d’oranges pressés servent à fabriquer des huiles essentielles, et on fait du pudding avec les restes de pain et de croissants. Enfin, ils envisagent d’utiliser les épluchures bio pour le paillage des cultures.
Pour la collecte des déchets, le Camping de la Fontaine du Hallate n’a aucune poubelle sur 3 hectares de camping, tous les containers de récupération se trouvent à l’entrée, et on ne retrouve aucun papier au sol. Petit plus, ils ont planté des framboisiers entre les emplacements du camping, une production qui va directement au consommateur, sans emballage et pour le plaisir de tous. Pour ce qui est des gros emballage cartons, ils les utilisent en permaculture,"culture en lasagne" : ce qui génère encore moins de CO², et aucun besoin d’aller en déchetterie.
Particuliers
En voyage
En voyage, il faut éviter un maximum de prendre des brochures qui ne serviront pas par la suite, mieux vaut les prendre en photo [Malicyel]. A l’hôtel, ne pas demander non plus de faire le ménage dans la chambre tous les jours. Les touristes peuvent également encourager les bonnes pratiques en choisissant des destinations comme Ljubljana, première capitale européenne adoptant une stratégie Zéro déchet [lipaonline]. Enfin, réserver son séjour en direct permet de diminuer l'impact des énormes serveurs des intermédiaires souvent basés à l'étranger [Fairbooking]. Si l’on est fumeur, il faut penser à se munir d’un cendrier de poche, car un mégot met très longtemps à se décomposer dans l’environnement [Greentripper].A domicile
Au chapitre des petits trucs et astuces, on ne pense pas assez aux impacts du numérique, il faut supprimer ses mails régulièrement, et éviter le stockage sur les « Cloud » [les Orangeries]. On doit privilégier les produits biodégradables pour les savons, crèmes, et lessives, afin qu’ils ne se retrouvent pas dans les eaux et détruisent les écosystèmes [Greentripper].
Chacun peut également se créer son kit de base Zéro déchet, en utilisant un composteur, des sacs pliables réutilisables, et en disant non à la pub (Stop Pub) dans les boîtes aux lettres [Zéro Déchet Actu].
Finalement le tourisme Zéro Déchet, un mode de vie, une utopie, ou un objectif réalisable ?
Le tourisme Zéro déchet est bien entendu un objectif difficile à atteindre, il est à mi-chemin entre l’utopie et le réalisable, ce qui n’empêche pas d’essayer de s’en rapprocher par des petits et des grands gestes pour la planète [malicyel] [Initiatiç-voyage]. Pour le Camping de la Fontaine du Hallate, il faut persévérer et bousculer les habitudes car la solution est entre nos mains, plus il y en aura, plus demain sera meilleur. Le Zéro Déchet est plutôt une affaire de réalisme et de bon sens, qui va à contre-courant du marketing et de la finance nous vantant de beaux emballages.
Pour certains d’entre nous, l’utopie est en train de se transformer en mode de vie, et donc en objectif réalisable [Zéro Déchet Actu].
En conclusion, on pourrait citer cette maxime : « Take nothing but pictures. Leave nothing but footprints », qui résume assez bien la philosophie et le comportement que chacun devrait adopter vis-à-vis de son empreinte sur la planète [Cedric T.].
Première édition des "PALMES DU TOURISME DURABLE"
Récompenser les initiatives exemplaires et innovantes !Récompenser les initiatives exemplaires et innovantes !
Cette manifestation inédite en France mettra en lumière et récompensera les professionnels du tourisme engagés dans une démarche de développement durable. Chaque métier de la grande famille du tourisme pourra participer : Hébergement, Transport, Voyage, Activité, Loisirs, Territoires & Destinations…Chaque organisation française du tourisme et destination étrangère représentée en France pourra présenter un dossier de candidature sur un site dédié aux PALMES DU TOURISME DURABLE.
Les critères seront communiqués avant le 15 juin 2017.
Dans chaque catégorie des acteurs de différentes tailles seront récompensés. Une sélection de maximum 5 nominés par catégorie sera effectuée par un jury, les lauréats seront élus parmi ces nominés par le vote du grand public et des professionnels du tourisme.Les dossiers de candidature devront être déposés entre le 15 juin et le 15 octobre.
Tous acteurs du tourisme durable !
Cette initiative permettra de promouvoir le tourisme durable et ses bonnes pratiques grâce à la participation du public et des professionnels.
Le tourisme durable n’est pas réservé uniquement aux acteurs spécialisés dans cette thématique mais concerne aussi les grandes entreprises. C’est pourquoi, tous les acteurs français du tourisme auront leur place et leur chance pour la remise des « PALMES DU TOURISME DURABLE. »Futurs Gouvernants, On Compte sur Vous !
TWITTER CHAT #TDTC "Vos 10 Propositions pour un Tourisme Durable"Pendant le déroulement de ce Twitter Chat, nous avions proposé cinq grandes catégories, sur lesquelles les participants pouvaient s’appuyer :
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La gouvernance et les mesures incitatives au tourisme durable
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Les propositions pour un hébergement durable
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Les propositions sur le Biodiversité
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Les propositions sur le tourisme social et solidaire, et l’accessibilité
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Les propositions sur le transport et le climat
Après une heure d’échanges, il est ressorti un certain nombre de propositions, toutes aussi essentielles et urgentes pour un tourisme « plus » durable, que nous nous chargerons de relayer auprès des nouvelles instances de décision en France. Non sans rappeler qu’en 2011, lors de la dernière campagne présidentielle, ATD avait proposé 5 mesures dans le cadre du Pacte National du Tourisme Durable, qui reste encore d’actualité.
Vos 10 Propositions pour un Tourisme Durable
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Création d’un Comité interministériel, ainsi qu’une Maison du Tourisme Durable.
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Réunir des comités intégrant politiques, professionnels, scientifiques. Accompagner et sensibiliser les acteurs au tourisme Durable.
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Rétrocession de la taxe de séjour, et diminution de la TVA, pour les acteurs qui s’engagent dans le tourisme durable.
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Intégrer plus de critères obligatoires de développement durable dans les systèmes de classification hôtelière.
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Intégrer plus fortement les enjeux de la biodiversité dans les projets. Encourager et soutenir les initiatives locales de préservation. Sensibiliser et valoriser économiquement la biodiversité. Limiter l’introduction de nouvelles espèces nuisibles à la biodiversité.
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Mesurer et limiter l’urbanisation à visée touristique ne prenant pas en compte les critères du développement durable
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Œuvrer à la création d’un label européen du Handicap, harmoniser les normes d’accessibilité. Rendre accessible tous les établissements touristiques et de loisirs.
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Soutenir les communautés locales et les initiatives, de réhabilitation du bâti, d’innovation de l’offre, d’éducation, afin d’encourager le Tourisme Social & Solidaire
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Valoriser le développement de l’itinérance douce, des transports non polluants, de l’intermodalité. Inciter les établissements hôteliers à s’équiper de bornes électriques.
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Engager des négociations sur la transition avec les compagnies aériennes et maritimes. Aider à la recherche et au développement de nouveaux carburants.
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Eden.france.fr : faire le plein d'idées d'escapades insolites en France
26 destinations originales partout en FranceConcours EDEN : une belle initiative européenne
Depuis 2008, la France participe au concours européen EDEN (European Destinations of ExcelleNce) conçu par la Commission européenne pour dynamiser le tourisme dans toutes les régions d’Europe, contribuer au développement économique local et favoriser un mode de développement durable. Au fil des ans en effet, le concours EDEN a mis l’accent sur différentes thématiques favorisant un tourisme alternatif et responsable : accessibilité, gastronomie, patrimoine immatériel, espaces protégés, espaces aquatiques, sites reconvertis. Pour chacune de ces thématiques, 4 ou 5 destinations ont été distinguées en France.
Un guide numérique avec des idées pour tous
Ce guide numérique a de quoi satisfaire tous les goûts : culture, nature, ville, campagne, montagne, mer... en métropole et en outre-mer. Ainsi, le guide numérique eden.france.fr fait, notamment, connaître des parcs naturels ayant réalisé des efforts pour rendre la visite facile à tous, des villes qui ont su reconvertir des sites militaires en installations pédagogiques ou des événements centrés autour de la gastronomie. Un fabuleux voyage qui, en attisant la curiosité de tous, constitue une porte ouverte sur les destinations remarquables de la France.
Pour chaque destination, le guide numérique offre des informations sur l’identité du lieu, ses atouts (gastronomie, patrimoine réhabilité, nature préservée...), les plus belles visites à faire, des idées d’activités de plein air ainsi que des informations pratiques (hébergements, restaurants...).
Le guide numérique eden.france.fr est réalisé par Viatao, éditeur de guides pour des voyages originaux et durables. Pour en savoir plus : viatao.com.
Escapade nature sans voiture : Direction le Sud Ouest!
Et deux nouvelles "Escapades nature sans voitures" pour le Réseau des Grands Sites de France !Cette année encore, notre escapadeur Pierre est parti sans voiture s'immerger successivement dans deux sites exceptionnels : la Dune du Pilat et la Vallée de la Vézère. L'un, plus grande dune d'Europe située sur le Bassin d’Arcachon, dominant la mer d'un côté et la forêt de l'autre, est l’emblème touristique de la côte aquitaine. L'autre, au cœur du Périgord Noir, offre un paysage de vallée, de plaine agricole colorée et de falaises calcaires percées d'innombrables grottes dont beaucoup ont été ornées à l'époque préhistorique.
Tous deux sont des Grands Sites de France en projet, engagés dans la préservation et la gestion durable de leurs paysages exceptionnels et emblématiques. Ils veulent offrir aux visiteurs une authentique expérience d'immersion. Et quoi de mieux pour cela qu'un séjour testé 100% sans voiture? C'est ce qu'a fait Pierre. Le récit de son parcours à pied, en train, à vélo, en bateau… est à découvrir dans ses carnets de voyage sur www.escapadenature-sansvoiture.fr, ainsi que des bons plans à vivre et à partager.
"Escapade nature sans voiture" s'inscrit dans la volonté du Réseau des Grands Sites de France et de ses membres de montrer qu'il est facile d’explorer les multiples facettes de paysages emblématiques en utilisant exclusivement des modes de déplacements doux, et ce depuis chez soi. Ce projet a pour but de favoriser la transition énergétique et touristique en valorisant un tourisme durable et sans voiture.
Retrouvez toutes les escapades testées et validées 100% sans voiture sur www.escapadenature-sansvoiture.fr
Baie de Somme ; Cap d'Erquy-Cap Fréhel ; Cirque de Navacelles ; Dune du Pilat (nouveauté 2017) ; Estuaire de la Charente, Arsenal de Rochefort ; Les Deux-Caps Blanc-Nez, Gris-Nez ; Marais poitevin ; Puy de Dôme ; Sainte-Victoire ; Solutré Pouilly Vergisson ; Vallée de la Vézère (nouveauté 2017)Edition 2017 de l’appel à projets « Cap sur l’économie circulaire ! »
Économie circulaire: associations, proposez vos projets !« Cap sur l’économie circulaire ! », dans sa version 2017, soutiendra des projets associatifs proposant des solutions concrètes qui s'inscrivent dans les 5 thématiques de la feuille de route 2017 du Plan économie circulaire à Paris.
- L’aménagement et la construction
- Le réemploi, la réutilisation ou la réparation
- Le soutien aux acteurs du territoire
- La commande publique
- La consommation responsable
L’appel à projet est réservé aux associations, qu’elles soient parisiennes ou non, ayant l’envie de développer et de porter des projets de moyenne et grande envergure sur le territoire parisien pour le développement de l’économie circulaire.Les projets devront pouvoir démarrer avant le 30 Novembre 2017Candidature en ligne sur le site de la Ville de ParisTourisme Durable et Accessibilité, deux notions indissociables
Twitter Chat #TDTC Tourisme et AccessibilitéEn quoi, les questions d’accessibilité sont-elles parties intégrantes du tourisme durable ?
La question de l’accessibilité est un critère fondamental du tourisme durable, c'est un droit qui peut être considéré comme universel [olivier_ranson]. C'est une question centrale qui doit se retrouver au cœur des politiques d'aménagement, dans l'optique d'un tourisme durable et responsable. Des labels s'engagent comme Pavillon Bleu pour les Objectifs du Développement Durable 10 et 11 (ONU), qui sont la "Réduction des inégalités", et les "Villes et Communautés durables". Cet engagement se traduit par des actions concrètes, comme l'équipement d'une plage par commune labellisée, avec un accès facilité, et des sanitaires dédiés pour les personnes à mobilités réduites [Pavillon Bleu]. La question de l’accessibilité est essentielle dans la mesure ou un voyageur sur 3 dans le monde, présente des besoins spécifiques. Avec le vieillissement de la population, les nouveaux touristes ayant des besoins d'accessibilité, ce sera nous, nos voisins, nos amis. Traiter la question du handicap et de l'accessibilité, c'est assurer la mobilité dans le tourisme des générations futures [Handiplanet]. Il faut prendre en compte les situations spécifiques de chacun pour mettre en place des services et des accompagnements adéquats. C’est permettre l'accès aux loisirs et au tourisme pour tous [Coopérative AJA]. Se fermer aux clientèles en situation de Handicap, c’est finalement se couper de l’entourage de ces personnes. Un signe de discrimination, et un manque à gagner pour l’industrie touristique évalué à plusieurs milliards d’euros, si on en croit les rapports de la Commission Européenne. [IWheelShare] [Handiplanet].
A quelles difficultés sont aujourd’hui confrontées les personnes en situation de handicap, avant et pendant leurs séjours ?
Tous les établissements n'ont pas forcément les équipements nécessaires pour accueillir les personnes en situation de handicap [Cooperative AJA]. Ce qui nécessite une préparation considérable avant de partir en voyage, de nombreux appels téléphoniques, des mails, la recherche d’informations sur des sites dédiés, et le recoupement de ces mêmes infos qui ne sont pas toujours exactes. Pour être fiables, elles doivent souvent être exprimées par des personnes elles-mêmes en situation de handicap, et des applications dédiées comme IWheelShare existent pour recueillir ces informations. On constate souvent un manque de précisions quant à l'accessibilité réelle de la structure qui va accueillir les personnes à mobilité réduite durant leur séjour, d’ailleurs le terme "accessible" est souvent interprété différemment entre une personne valide et une personne atteinte d'un handicap [VVF Villages]. Pavillon bleu a également mis en place une application relayant les informations sur l’accessibilité des plages et des ports [PavillonBleu]. La problématique des équipements est importante, mais il ne faut pas oublier la sensibilisation des hôtes au handicap qui leur permettra de mieux les accueillir [Initiatiç-voyage]. Une chose est sûre, Il faut avoir un maximum de contrôle pour minimiser les risques de problèmes, une douche ou un logement non accessible, et les vacances de ces personnes tombent à l’eau ! [IWheelShare]. Audrey, dans son article "Voyage et handicap : Se battre contre les préjugés et la mécanique", traite la thématique du voyage en fauteuil roulant électrique, et ses nombreuses galères, qui vont des problèmes techniques, aux préjugés dont sont victimes les personnes à mobilité réduite.
Par quels moyens peut-on sensibiliser les professionnels du tourisme à ces enjeux ? Comment les convaincre d’intégrer cette problématique dans leur offre ?
Il faut organiser le plus possible des rencontres et des interventions entre les professionnels du tourisme et les personnes atteintes d'un handicap, afin de confronter les professionnels à la réalité et aux problématiques de façon concrète. Les échanges avec les personnes concernées permettent de savoir quels sont réellement leurs besoins et leurs attentes. Pour cela, faire tester des produits touristiques auprès d'un public volontaire, et de collecter leurs remarques, permet d'adapter les produits à la cible. Dans cette optique, Coopérative AJA, propose un guide des visites accessibles à un public non-voyant. [Cooperative AJA].
Chez VVF Villages, un groupe de projet RSE travaillera dès le mois de septembre sur la mise en place de formation auprès des équipes des villages [VVF Villages]. La qualification et les compétences des acteurs des séjours proposés sont primordiales, il faut être en mesure de s'adapter à la clientèle des personnes en handicap.
Pour convaincre les professionnels d’intégrer la problématique de l’accessibilité dans leurs offres, il faut aussi valoriser les efforts d'aménagement des acteurs du tourisme, qui peuvent être un atout pour l'offre locale [Pavillon Bleu]. IWheelShare cite l’exemple de l'Office de Tourisme « Entre-Deux-Mers » qui a lancé un appel à initiatives de 200 000 euros pour aider au financement d'initiatives locales, et d'accompagnement des projets. L’Etat lui-même, par le biais de La Direction Générale des Entreprises (DGE) a créé des marques spécialement dédiées au handicap, Tourisme & Handicap, et Destinations pour tous, afin d’accompagner les collectivités et les professionnels dans leurs efforts en faveur de l’accessibilité [olivier_ranson].
Difficultés pour les professionnels d’adapter leurs offres au handicap ? Quelles mesures incitatives pourraient les accompagner ?
Selon Pavillon Bleu, chaque territoire doit faire face à des contraintes d'accessibilité qui lui sont souvent propres : relief, législation, événements météo. C’est pour cela qu’ils se sont donnés comme objectifs de sensibiliser et d’accompagner tous les lauréats du label dans la mise en œuvre de leur politique d'accessibilité [Pavillon Bleu]. Pour les guides par exemple, une offre adaptée permet de se différencier de ses concurrents, en proposant un plus. Cela ne peut être que bénéfique pour les clients, et pour le guide qui voit son activité se développer, et son public se diversifier [Coopérative AJA]. Pour des agences comme Initiatiç-voyage, spécialiste en personnalisation des séjours dans des zones très peu connues et parfois peu habituées à accueillir des touristes, l’accessibilité est une problématique peu abordée, d’où une certaine difficulté à proposer des solutions pour les personnes ayant un handicap. Aujourd’hui, au-delà d'échanger des idées, une des solutions est la mutualisation des connaissances dans le domaine du handicap, via les outils numériques, afin de partager les bonnes pratiques [Initiatiç-voyage]. Il faut également faire comprendre aux professionnels que le handicap est pluriel, et qu'une offre ne peut pas être adaptée à tous les types de personnes concernés. Pour cela, on doit être capable de faire des offres en fonction du degré de mobilité. C’est une donnée essentielle pour ouvrir le dialogue entre professionnels du tourisme et personnes à mobilités réduites [Handiplanet].
Connaissez-vous des solutions innovantes pour améliorer l’expérience de vacances des personnes en situation de handicap ?
Il existe des solutions innovantes comme le guide de voyage collaboratif et social, dont les expériences sont renseignées en fonction du degré de mobilité, et de handicap. Il permet d’organiser son voyage grâce aux retours d’expériences d’autres voyageurs dans la même situation de handicap, et de partager à son tour sa propre expérience vécue. [Handiplanet]. Pavillon Bleu a mis en place une série de dispositifs sur les plages pour les rendre accessible à la baignade aux personnes à mobilité réduite : tiralo, hippocampe, audioplage. Mais aussi dans les ports, afin de rendre la plaisance possible, avec l’aménagement de potences, de rampes d’accès, de promenades spécialisées. Des territoires s’engagent pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, comme en Polynésie Française et l’Ile de Bora Bora, qui s’est dotée de Tiralo. La réduction de la mobilité ne concerne malheureusement pas que le handicap, il faut aussi penser aux aménagements pour les personnes avec des poussettes, des béquilles, et bien sûr les personnes âgées. Pour eux aussi, il y a des besoins spécifiques. Il existe des solutions innovantes qui permettent aux PMR de pratiquer des activités traditionnellement réservées uniquement aux valides, comme le ski nautique ou le VTT, les balades naturalistes, les randonnées... [Pavillon Bleu]. Mais la grande révolution, ce sont les applications mobiles comme IWheelshare, qui permet de partager de manière géolocalisée les bons plans, et les galères à éviter. Pour éviter les déconvenues sur place, Handiplanet recense les lieux réellement accessibles, il suffit de s’inscrire sur leur site. Et pour savoir où dormir, où pratiquer des activités adaptées, on peut consulter le site de Handycairn. Enfin, pour se déplacer, Wheeliz permet la location entre particuliers de voitures aménagées pour les personnes à mobilité réduite partout en France.
[VIDEO] Tourisme & Solidarité sur les rives de Koh Phdao
Une aventure solidaire exceptionnelle, les voyageurs et l'équipe de Double Sens témoignentExploration en terres solidaires : l'aventure continue
Ouverture des candidatures pour les bourses d’explorations solidairesVous aimez voyager hors sentiers battus? Vous parlez plusieurs langues? Vous êtes débrouillard, prendre les transports locaux ne vous fait pas peur? Vous aimez aller à la rencontre des autres? Vous êtes fasciné par les cultures du monde, ouvert à la différence? Vous aimez rire, échanger, faire des expériences locales? Dormir dans des hébergements locaux typiques qui n’ont pas toujours le confort occidental vous convient? Vous êtes en bonne santé et prêt à partir 3 à 4 semaines pour parcourir un pays ? Vous aimez communiquer sur les réseaux sociaux et vous avez un talent certain pour la photographie ou la vidéo? Vous accepteriez de faire quelques conférences à votre retour?
Si vous vous reconnaissez, vous avez jusqu’au 26 avril, 23h, pour soumettre votre candidature par vidéo.
Village Monde a prévu 3 rendez-vous sur les réseaux sociaux pour répondre à vos questions :
- les 6 et 12 avril à 12 h, Facebook live sur la page @villagemonde
- le 13 avril à 13 h, sur Twitter @villagemonde pour un forum de discussion avec les candidats.