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Adopter la stratégie de communication gagnante !
Universités du Tourisme Durable 2016, le compte rendu de l'atelier n°2INTRODUCTION DU SUJET PAR L'ANIMATEUR
Bonjour et merci à tous d’être venus assister à cet atelier : adopter la stratégie de communication gagnante ! L’idée est de se poser la question entre l’engagement en matière de développement durable des destinations, des prestataires, de socio-professionnels dans le secteur du tourisme, et la question de la communication. Forcément, nous allons toucher aussi à des questions marketing, de produit, de cible, de promotion. Je me présente, Guillaume CROMER, dirigeant du cabinet ID-Tourism et Président d’ATD.
Pour moi, la question qui revient souvent est celle du green marketing : le développement durable, la responsabilité sociétale, faut-il communiquer ou pas ? En Angleterre, Xavier FONT, parle beaucoup de green hushing "le chuchotement vert" car énormément d’entreprises et de territoires font des choses mais ne les communique pas. Pourtant, cela offrirait une caisse de résonance alors assumer fièrement ses engagements, faut-il le faire ou non ? Pourquoi ? Cela dépend-il du public ? Est-ce intéressant en termes de performance économique ? Quel positionnement adopté ? Quel ton ? Quels canaux de communication ? On va également se poser la question de savoir si la société de manière globale, les consommateurs, les entreprises, les différentes parties prenantes ont une sensibilité croissante au développement durable ou régresse-t-on sur ces sujets ?
"EN FRANCE, IL Y A UNE GROSSE DÉFIANCE DES CONSOMMATEURS", PIERRE-YVES SANCHIS
Je suis le fondateur de l’entreprise Comeen, spécialisée dans la communication sur les enjeux du développement durable des entreprises et des associations. A ce titre, nous avons édité la plateforme web "e-rse.net" pour valoriser ce qui est fait en matière de développement durable et de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Je commencerais par le fait, que d’une manière générale en France, il y a une grosse défiance des consommateurs et des parties prenantes vis-à-vis de ce que font les entreprises, sur tous types de sujets. Cependant, la société de l’information actuelle impose de plus en plus de transparence. Quand on parle de développement durable et de RSE, c’est avant tout donner une réponse aux personnes qui se posent la question. Ce n’est pas forcément une démarche active de l’entreprise dans le sens "je veux transmettre mon message et je veux que ce soit entendu et su de tous", mais à minima, donner accès à l’information et aujourd’hui, la première source d’information vis-à-vis d’une entreprise est internet. J'ai un exemple très concret : la page la plus consultée sur le site de Nespresso est la page développement durable.
Sur e-rse.net, les entreprises viennent sur la plateforme pour expliquer leur démarche auprès de leurs parties prenantes (salariés, pouvoirs publics, journalistes, blogueurs, ONG, agences de notation…). On constate une bonne réceptivité des messages véhiculés sur la plateforme. Lorsque l’on analyse la perception des entreprises qui viennent prendre la parole, on se rend compte qu’en moyenne, 94% des lecteurs disent que la démarche développement durable de l’entreprise est exemplaire ou intéressante, et seulement 6% disent que c’est peu convaincant. Pour autant, cela ne veut pas dire que le message sera le même en fonction des parties prenantes.
Dans le domaine du tourisme, ce qui intéresse le plus aujourd’hui, est tout ce qui attrait au réchauffement climatique, au développement économique et social, l’aspect territorial, la consommation locale, l’éthique des affaires, la biodiversité et les écosystèmes. Les entreprises qui vont se positionner sur ces dimensions vont potentiellement être plus ou mieux vues des journalistes.
Une étude de 2015 montrait que 45% de la réputation d’une entreprise repose désormais sur une dimension "développement durable", cela comprend un engagement de l’entreprise en matière de gouvernance, d’entreprise citoyenne ou encore sur le bien-être des salariés. Le principal bénéfice est un bénéfice dit d’image qui ne rapporte pas forcément tout de suite de clients mais qui permet de ne pas en perdre. Lorsqu’on entend parler de "bad buzz", on se rend compte que 100% des sujets traités négativement par les médias sont sur des sujets de responsabilité. Il faut inclure la communication plus dans une gestion et maîtrise des risques que comme un moyen de faire des bénéfices.
"JE NE PARLE PAS SEULEMENT DE CLIENTS, MAIS DE NOS PROPRES ENFANTS". JACQUES BREGEON
Je représente l’entreprise familiale Le Coq Gadby, une entreprise rennaise plus que centenaire, dirigée par ma femme. Moi-même dirigeant d’une école d’ingénieurs dédiée à l’environnement et au développement durable, nous ne pouvions pas faire autrement que de rendre l’entreprise familiale pionnière. Nous nous sommes engagés à travers la construction d’un immeuble à haute qualité environnementale qui nous a valu d’être le premier hôtel quatre étoiles en France à recevoir l’écolabel européen.
Si on parle de langage de vérité, jusqu’à aujourd’hui en tout cas, on peut dire que s’engager dans le développement durable, le faire avec sincérité, éthique et conviction ça ne rapporte rien sauf la satisfaction du personnel. C’est-à-dire que vous faites bien votre métier et que vous êtes droit dans vos bottes. Tout ce que nous avons fait jusqu’à maintenant, nous l’avons fait par engagement sociétal et citoyen.
Il faut quand même savoir que l’on entre dans un monde de plus en plus compliqué avec des conditions de vie difficiles. Quand on connaît les enjeux liés à la nature, il faut être soucieux du devenir de nos enfants, je ne parle pas seulement de clients, mais de nos propres enfants. On ne peut faire autrement que de nous engager sérieusement dans la lutte contre le réchauffement climatique, sinon, nous ne sommes ni des responsables professionnels, ni des professionnels responsables, ni des citoyens éthiques. La question du faire ou ne pas faire ne se pose plus !
En ce qui concerne la question du retour sur investissement, il est légitime de se la poser. Aujourd’hui le marché ne répond pas, vous ne gagnez pas de clients mais vous gagnez leur sympathie. Sur la clientèle business par exemple, certaines entreprises vous demanderont d’être performant sur le plan écoresponsable ; vous pouvez proposer de la compensation écologique, des buffets "verts" …l’approche est sympathique mais très insuffisante par rapport aux enjeux.
Vous vous êtes probablement intéressés aux événements de la COP21 et de la COP22, je peux vous dire que ce n’était pas joyeux. Les conditions d’exercice de nos métiers vont être profondément impactées. Il faut se rappeler que le tourisme est quand même la première industrie mondiale et le premier vecteur de développement. Alors quel type de développement va induire notre tourisme ? Des erreurs colossales ont été produites dans les années 50 et 60, idem pour des pays en développement comme le Maroc ou la Tunisie. Est-ce ce type de tourisme que nous voulons ? Ni pour nous, ni pour eux.
Il faut inventer un tourisme qui soit écoresponsable, intelligent, qui apporte du bien-être et des retombées économiques à tout le monde. Nous avons une vraie bataille à livrer pour le tourisme durable et pour un vrai tourisme durable. Quand on va dans le fond du sujet, on se rend compte que des PME font beaucoup, que vous êtes déjà écoresponsables et que vous menez tous des actions sur votre territoire, simplement, vous n’avez pas encore pris conscience de la qualité de ce que vous faites.
Sur le plan de la communication, nous avons fait une erreur en pensant que la performance environnementale pouvait avoir de l’intérêt. Ce qui intéresse davantage, c’est le côté anecdotique, sympa. Nous avons fait un superbe cahier pour expliquer notre démarche (panneaux solaires, récupération d’eau de pluie, accueil des personnes en situation de handicap…) mais ça n’a pas pris. Ensuite, nous avons créé un jeu du coq (cf jeu de l’oie) éthique qui vous envoie directement en prison si vous commandez des cerises en hiver !
"NOS ÉCONOMIES SONT VOS ÉCONOMIES", GURVAN BRANELLEC
Je dirige aujourd’hui le groupe Oceania Hotels, société familiale dans l’hôtellerie un peu atypique : seule société en France à avoir eu l’ambition de créer une marque, avec toutes les obligations que ça comporte. Et pour le petit clin d’œil assez sympathique dans le contexte actuel, avec l’évolution des fusions dans le monde de l’hôtellerie, nous sommes je crois, la première société française à 100% de capitaux français, et premier groupe hôtelier breton basé à Brest.
Je vais devoir faire un peu de publicité pour que vous puissiez comprendre quelle a été notre vision en la matière. Nous sommes donc une petite société familiale et avons toujours été confrontés à des grands groupes internationaux ; notre seule façon d’exister était d’être innovant. Notre histoire a commencé avec les hôtels économiques B&B et puis malheureusement, la vie des affaires fait que nous avons dû nous en séparer. Oceania Hotels est une nouvelle aventure avec un dernier né : le Nomad Hotel, ce pourquoi je suis là aujourd’hui. Il existe deux hôtels de ce genre, l’un de 205 chambres à Roissy et un autre de 106 chambres au Havre. L’idée de départ était un peu anarchiste, nous en avions marre de respecter un certain nombre de règles que nous impose la société et avons voulu redonner le pouvoir aux consommateurs. Nous nous sommes basés sur un certain nombre de piliers, de la construction à l’exploitation : innovation, qualité, économie, liberté, convivialité et bien évidemment écoresponsabilité. Ce dernier est un vrai sujet dans notre politique commerciale.
Le principe du "low cost" est de partir d’un prix bas puis de rajouter des options ; nous avons souhaité faire l’inverse sur le principe « nos économies sont vos économies ». Par exemple, sur une chambre à 100€, le prix diminue si vous choisissez certaines options : ne pas changer de serviette ou nettoyer sa chambre tous les jours, ne pas utiliser la clim...cela va quand même plus loin que d’accrocher une pancarte "soyez gentils, ne jetez pas votre serviette par terre".
Pour nous, c’est clairement une culture, cela coûte presque plus que ça ne rapporte mais nous faisons les choses en fonction de nos convictions. Sur la communication, nous avons choisi de le faire savoir à travers la presse, notre site web, les réseaux sociaux et surtout les blogueurs car il y a une vraie sensibilisation sur le sujet qui fait qu’à prix équivalent "je préfère aller dans un hôtel qui respecte les politiques environnementales".
"UN POSITIONNEMENT GREEN ET SINCÈRE NOUS DONNE UN TEMPS D'AVANCE", DÉBORAH LE GOFF
Je suis responsable du pôle communication grand public au Comité Régional du Tourisme de Bretagne, c’est en gros tous les messages émis en direction du grand public (toutes les campagnes de communication sur des médias traditionnels ou numérique). Le traitement du sujet durable passe aussi par ce pôle. Il y a vraiment une histoire autour de ce sujet.
Faut-il communiquer et comment ? On s’est posé la question il y a 6 ans, quand on engageait une stratégie dite affinitaire. L’idée était d’aller conquérir de nouvelles clientèles, de nouveaux segments de marché, en arrêtant l’approche globale pour nous adresser à des clientèles très particulières avec des préoccupations propres, et pour lesquelles on s’engageait à identifier l’offre qui correspondant au mieux à ses attentes. À l’époque, il n’est pas ressorti ce besoin d’avoir une offre durable déterminante pour le choix des vacances mais on avait envie d’orienter la Bretagne dans une démarche durable.
Nous avons donc construit une vitrine pour valoriser nos professionnels qui faisaient des efforts dans ce sens, en se disant que ça allait en entraîner d’autres. Au début, il y avait très peu d’acteurs mais nous avons continué pour potentiellement répondre à des attentes de visiteurs. Aujourd’hui on a une offre beaucoup plus étoffée. Nous sommes très contents d’avoir entraîné cette dynamique en Bretagne avec un vrai collectif d’acteurs. Cela a apporté une vraie contribution à l’image, au positionnement de la Bretagne : durable, nature, green, sincère et cela nous permet de nous différencier davantage.
Le classement de la Bretagne dans les 100 destinations durables, c’est la reconnaissance d’un ensemble d’efforts : une offre de qualité, des professionnels qui s’engagent, un travail sur les voies vertes, la randonnée…Cela nous permet de prendre un temps d’avance par rapport à d’autres destinations même si nous serons rattrapés à un moment ou un autre.
La filière est remontée au niveau de la direction alors que c’était un sujet traité par l’un des pôles du CRT. Cela montre bien la volonté de le positionner de manière transversale. Faut-il continuer à avoir un site web dédié ou faut-il l’intégrer au site principal ? C’est une question que l’on continue à se poser compte tenu de l’ambition que nous voulons continuer à lui donner.
D’une manière globale, nous capitalisons à 200% sur la marque de destination Bretagne qui affiche des valeurs collant parfaitement avec les valeurs du durable. Mais la marque doit également coller avec une offre. Voyagez Responsable a été fait pour ça, les prestataires répertoriés répondent à un cahier des charges très précis en accord avec les valeurs du territoire.
CONCLUSION DU SUJET PAR LE PANEL
D’après une étude menée par e-rse.net, sur 500 000 internautes les 3 dernières années, les sujets de développement durable intéressent plutôt les générations Y, digitale native de 18 à 35 ans, qui se sentent particulièrement concernés par les problèmes environnementaux et sociaux pour « un futur durable ».
Il est important également de parler des typologies de contenu. Nous assistons au passage d’un intérêt environnemental à un intérêt sociétal. Les sujets environnementaux soulevés par la COP21 plaisent moins depuis l’événement. L’intérêt des personnes se tourne vers le bio, le local, la santé, les critères sociaux. Dans le tourisme, savoir que dans un hôtel les salariés sont payés décemment peut être un critère de sélection.
Pour le ton et les canaux utilisés, il y a bien sûr le web et le digital. On peut communiquer le côté sincère de la démarche (label, engagements…) mais aussi exploiter d’autres manières comme l’humour, l’inattendue, l’expérience, l’émotion... Le message s’adapte à tout type de clientèle mais il faut aussi s’adapter aux nouvelles générations qui sont demandeuses de la notion « durable » et élargir le message environnemental à sociétal.
RETROUVEZ ICI LE COMPTE RENDU DES UNIVERSITÉS DU TOURISME DURABLE 2016
Panorama des labels : lequel choisir ?
Universités du Tourisme Durable 2016, le compte rendu de l'atelier n°1Introduction du sujet par l’animateur
Merci d’être présents à cet atelier aussi nombreux et nombreuses. Je m’appelle Flavien VERRET, Responsable de l’antenne Grand Ouest chez Atemia, un cabinet conseil spécialisé dans les stratégies qui visent à accompagner les territoires, les entreprises et les collectivités, dans le développement touristique durable.
Pour éviter tout malentendu sur cet atelier, nous ne pourrons évidemment pas aborder tous les labels existants. Dans un premier temps, l’idée est d’accueillir des témoignages et retours d’expérience d’établissements, qui ont fait le choix de la labellisation. Dans un deuxième temps, je vous proposerai de travailler ensemble sur les implications d’une telle démarche.
« UN MANAGEMENT INDIVIDUEL ET COLLECTIF EST INDISPENSABLE », MARTIAL DENETRE
Pour vous resituer le site, Carnac Thalasso Spa Resort est un établissement de 24 hectares de propriété dont 7 hectares de plan d’eau naturel, 24 000m2 construits, 210 chambres, 34 appartements et une capacité d’accueil de 280 personnes. Lorsqu’une entreprise de cette taille s’engage dans une démarche environnementale, cela devient une vraie démarche d’entreprise. D’autant plus que dans notre cas, compte tenu de la diversité des métiers qui se marient au sein de l’établissement, nous avons engagés plusieurs démarches.
En 2008-2009, nous nous sommes lancés dans l’aventure du bio sur toute la partie soins. Aujourd’hui, cela paraît presque une évidence tellement le développement durable et l’économie verte sont des sujets forts, mais à l’époque, c’était loin d’être le cas. Nous avons commencé par mettre en place notre propre marque de gamme bio, certifiée Ecocert, avec un laboratoire breton. À partir de là, nous avons étendu la démarche sur la partie thalassothérapie et spa avec le label Being. En 2012, nous avons été les premiers au monde à être labellisés dans ce secteur d’activité.
En ce qui concerne la partie hôtelière, nous avons choisi la certification Green Globe qui permet de positionner un établissement touristique à l’internationale. Il y a trois ans, nous avons donc rejoint des marques prestigieuses comme le Puy du Fou ou le Club Méditerranée, reconnues à travers le monde. C’est une certification très lourde avec 358 points de certifications ! Ce n’est pas quelque chose que l’on aborde avec simplicité. Tout cela doit répondre à une vraie volonté d’entreprise, une envie de partager, de rendre son activité éco-responsable et de pérenniser ses outils de travail.
Il y a plusieurs facettes au développement durable mais notre volonté première était la démarche environnementale du lieu dont on a la responsabilité : 24 hectares de propriété, dans un environnement urbain et à proximité de l’océan…nous retirons notre attractivité et notre richesse de l’eau de mer, un élément naturel qui a été fortement touché par des problématiques environnementales auxquelles nous sommes très sensibles.
Nous sommes plus de 200 collaborateurs et il ne faut pas oublier que lorsque vous vous engagez dans une aventure comme celle-là, vous emmenez avec vous des hommes et des femmes pour lesquels un management individuel et collectif est indispensable. Nous sommes très fiers du travail accompli et personne ne voudrait revenir en arrière.
« ON DEVIENT ASSEZ FIER D'APPARTENIR À UNE ENTREPRISE QUI EXPÉRIMENTE ! » FRANCK LAVAL
Le Solar Hôtel est un petit hôtel Parisien comme il en existe 18 500 en France. Un hôtel sans restaurant, 34 chambres, 2 étoiles, ce qui correspond vraiment à la moyenne française. Parce que je suis à la fois un militant écologiste et un vieil hôtelier, j’ai souhaité mélanger les genres : on va créer un hôtel militant, au sens engagé environnementalement, engagé dans le développement durable !
Comme disait Olivier ROUTIER « quand on veut faire un régime, on commence par se peser. ». On a donc commencé par réaliser un bilan carbone qui, à l’époque, était financé à 50% par l’ADEME. Je pense qu’aujourd’hui, un petit établissement ne pourrait se permettre de réaliser un bilan carbone à 15 000€. Ce rapport de 30 pages qui se lit comme un roman policier le soir, a été très utile. Il nous a donné une image de l’hôtel, nous a appris énormément de choses que l’on ignorait même après 30 ans d’exploitation.
En tant que locataire de l’hôtel, j’agis sur l’exploitation et non la construction qui a eu lieu il y a pas mal d’années. Ce qui est important, ce sont les conclusions du bilan carbone et les engagements que vous devrez prendre pour le diminuer. Je me suis donc dit que nous allions mettre en œuvre ces préconisations (une quarantaine) : économies d’eau, économies d’énergie, tri sélectif…enfin vous connaissez tout ça par cœur ! Les questions liées à la santé ont été peu à peu abordées avec les clients. A mon sens, la santé des clients est la chose la plus importante, notamment dans la restauration.
Ensuite, j’ai décidé de rentrer dans une labellisation tous azimuts, certifier notre démarche et lui donner de la valeur vis-à-vis des collègues et des clients, même s’ils ne connaissent pas très bien les labels. Autrement dit, j’ai cherché les labels existants et essayé d’être bon partout. Nous avons commencé par la Clef Verte qui nous a apporté des préconisations complémentaires à ceux du bilan carbone, notamment sur l’éducation à l’environnement.
Comme le disait, Monsieur Denetre, le principal repose sur l’équipe ! Avant de lancer toutes ces démarches, j’ai réuni mon équipe en leur disant « écoutez je suis un écolo un peu cinglé mais là, ça va être du sérieux, on va donner une image très forte et intéressante à notre hôtel». Ils étaient un peu inquiets au début mais de fil en aiguille, un peu de presse et de communication, fait que l’on devient assez fiers d’appartenir à une entreprise qui expérimente et qui peut aussi violenter un peu le client sur certains sujets !
Après la Clef Verte, on a obtenu l’Ecolabel Européen et avons aussi été lauréat des Trophées du Tourisme Responsable de Voyages SNCF. L’idée centrale de tout ça est de prouver que l’environnement, l’écologie, est adaptable aux hôtels économiques et que c’est rentable ; rentable, parce que l’on fait des économies, rentable, parce que l’on fidélise les clients. Lorsqu’un client vient dans un hôtel, il aimerait mieux manger bio au petit déjeuner si c’est le même prix. Il aimerait mieux que l’on se préoccupe de sa santé sur tout un tas de produits et il aimerait mieux que l’on communique dessus en disant « On fait ça pour vous parce que l’on se préoccupe de vous ». De notre côté, on axe notre communication sur le petit déjeuner 100% bio qui nous revient d’ailleurs 25% moins cher grâce à un travail sur le conditionnement et le circuit court et ça, ça parle aux hôteliers.
« CELA RESTE OPAQUE POUR LE GRAND PUBLIC », HÉLÈNE ROZÉ-SENET
Pour ma part, je suis une toute petite entreprise de 3 hébergements : un gîte de 6-8 personnes et deux écolodges pour 2-4 personnes. Je suis partie dans une démarche d’Écolabel Européen parce que c’était important pour moi de préciser cette démarche qualité auprès du public. Il faut savoir que nous ne sommes pas « devenu durable » mais que tout a été pensé depuis le début avec la création de maisons passives à faible impact sur l’environnement chauffées par le soleil. Pour nous, l’obtention du label n’était qu’une validation. J’ai d’abord été labellisé Clef Verte en 2015 et puis finalement Ecolabel Européen en 2016, car je souhaitais approfondir la démarche
Le label permet de hiérarchiser et d’analyser les données que l’on a mais je trouve que cela reste opaque pour le grand public. Il faudrait aborder la question de la valorisation auprès des clients.
« LE TOURISME INTERNATIONAL ENVOIE DES TOURISTES DANS DES PAYS PARFOIS TRÈS TRÈS FRAGILEs », CHRISTIAN OROFINO
Je représente un tour opérateur breton qui se trouve dans le Finistère, à Quimper, le cinquième en France en volume de clients. Saläun est la fois TO et agence de voyage, c’est-à-dire à la fois producteur et distributeur, avec 600 salariés et 210 000 clients par an. C’est un acteur durable qui, malgré une réussite internationale, a gardé ses racines bretonnes. Cette entreprise a, sans le savoir, une démarche durable depuis longtemps à travers des opérations solidaires. Au Pérou, par exemple, elle a remis au goût du jour le métier de tisseuse dans une communauté qui fabriquait des objets qui ne se vendaient pas en apportant la compétence d’une designer française afin que les objets correspondent davantage à la demande. Idem à Madagascar, au Vietnam…chaque fois c’est une opération artisanale, économique, sociétale, culturelle. Il y a également une opération de reboisement en Bretagne avec une association qui s’appelle Eco Tri.
Lorsqu’on ne s’aut labellise pas, il est important de faire appel à une certification extérieure. Chez les tours opérateurs, le Syndicat des entreprises du tour operating (Seto) a une association qui se nomme ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) qui est justement en train de mettre en place les conditions de labellisation d’un produit touristique.
C’est très compliqué car il concerne plusieurs prestations : aérien, hôtel, excursions…Il faut que tout cette chaîne de prestations réponde à des engagements, des critères bien précis sur le plan du tourisme durable. C’est quelque chose de très lourd à mettre en place mais indispensable pour le tourisme à l’international qui envoie des touristes dans des pays parfois très très fragiles. Il faut que les comportements des clients soient initiés par les tours opérateurs pour préserver les environnements et les hommes des pays visités.
En France, les déchets générés par le tourisme sont traités au même titre que ceux générés par les habitants. Dans des pays comme les Maldives, il y a un bateau qui passe d’île en île pour ramasser les déchets et les jeter en mer. Ils n’ont pas les moyens d’absorber tous les dégâts collatéraux du tourisme. Il est important que les touristes qui vont visiter ces pays d’Asie du Sud-Est, d’Amérique du Sud, d’Afrique, puissent être protégés par des pratiques, des produits qui respectent les environnements et les hommes. Pour cela, le label ATR va déterminer des engagements à respecter et est très important pour la profession du tourisme.
« NOUS AVONS UNE VRAIE RESPONSABILITÉ », BRIGIETTE MIEYEVILLE
Après avoir travaillé sur Paris et Lille, j’ai décidé de m’installer dans un village et de continuer à accueillir de la clientèle. Acheter une maison ? Que faire ? A qui m’adresser ? C’est tout naturellement que je suis allée voir le réseau Gîtes de France qui m’a tout de suite proposé un accompagnement. C’était très important pour moi car j’avais mis deux ans à préparer ce projet, un projet qui m’a également fait réaliser ce qu’était le durable avec l’obtention du label Gîte Panda. En fait, je le vivais tous les jours, tri des déchets, économies d’eau…mais sans avoir vraiment conscience de l’impact de ces gestes.
Dans cette démarche, nous avons une vraie responsabilité : impliquer les artisans avec qui l’on travaille (choix de la peinture, des matériaux…), favoriser des organismes d’insertion comme Emmaus, promouvoir la production locale…Grâce à la dynamique et l’accompagnement du réseau, aussi bien en amont qu’après le projet, j’ai également mis en place des animations pour les écoles avec des producteurs locaux, des personnes en situation de handicap, des centres sociaux…Il y a également une dynamique entre les hébergeurs avec par exemple, des ateliers sur la manière de fabriquer ses produits d’entretiens.
Conclusion du sujet par l’animateur
Juste quelques points que j’ai relevé à la lumière des témoignages assez transversaux et qui fédèrent finalement vos initiatives bien qu’elles s’adressent à des établissements de tailles différentes ou même des métiers différents.
Premièrement quel que soit le label choisi, la démarche est globalement progressive, le fruit d’une réflexion étape par étape. Elle nécessite une force de conviction portée par la direction ou par des convictions personnelles, une détermination vraiment importante car les méthodes engagées impliquent toutes les parties prenantes. Il faut être déterminé aussi pour réinterroger ses pratiques, bousculer son quotidien, faire évoluer les choses.
Les référentiels que l’on manie dans le cadre de ces démarches servent justement à définir un nouveau plan d’actions. La finalité est la performance globale de l’entreprise qui vient se confronter, s’acquérir d’une méthodologie, formaliser des bonnes pratiques et progresser. Le panel d’intervenants de cet après-midi a révélé que quelle que soit la typologie de la structure, on peut trouver un outil de travail à sa portée, en fonction de ses préoccupations, des objectifs que l’on poursuit, pour faire évoluer son activité.
C’est aussi la recherche à un moment donné, de reconnaissance extérieure, que ce soit celle des clients ou celle d’un organisme extérieur, dans le cadre d’un auditeur indépendant comme l’Ecolabel Européen ou Green Globe. C’est aussi le souhait de communiquer sur le changement d’organisation, des activités et des process. Il n’en reste pas moins que les clients doivent être acteurs de la démarche et participer aux objectifs sociétaux de la structure.
Enfin, une démarche de labellisation, c’est un principe d’amélioration continue. L’obtention du label peut être perçu comme une finalité, un résultat alors que c’est plutôt le début de l’histoire : maintenir son système de management, ne pas mollir sur les critères, chercher à s’améliorer.
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Labellisation, une valeur ajoutée pour le tourisme durable?
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Labels avec Clef VerteQuels labels garantissent le tourisme durable ? Sur quels critères ?
L'évaluation externe, indépendante et compétente, d'un établissement ou des pratiques d'un acteur est une garantie attendue des clients comme des professionnels [ATR]. Pour garantir le tourisme durable, les labels doivent évaluer des démarches qui répondent aux besoins environnementaux, sociaux et permettent la rentabilité économique. [Sara Duong]. Selon les référentiels, certaines thématiques peuvent être prédominantes. Aujourd‘hui, plus d’une trentaine de labels et de certifications existent en matière de tourisme responsable.
Dans cet article, une liste non exhaustive va vous être présentée afin de se faire une idée des critères qui favorisent le développement durable du tourisme.
- Le label Clef Verte est le premier label environnemental international pour les hébergeurs. Il est axé sur l'éducation à l'environnement au niveau interne et local. Ses critères d’attribution sont divisés en 8 catégories et concernent aussi bien ce qui est visible pour le voyageur : sensibilisation, achats, etc. que ce qui ne l'est pas : produits d’entretien, formation, fournisseur d’énergie verte.
- Le label Station Verte est axé sur l’écotourisme et plus précisément la nature, les patrimoines et les activités douces. L’obtention du label Station Verte nécessite le déploiement de l’ensemble des 10 engagements énoncés dans sa charte qualité évalués sur 180 critères.
- Le label Pavillon Bleu s’adresse aux communes, aux plages et ports de plaisance et les évaluent sur des critères liés à l'environnement : l’éducation, la gestion du site, la gestion des déchets et de l'eau.
- Le label "Garantie tourisme équitable et solidaire" proposé par l'ATES, est accordé à des voyagistes engagés sur une gestion durable de leur structure, une gestion équitable de leur activité touristique sur le terrain et une gestion solidaire de leur partenariat. Cinq missions terrains et deux années de recherche ont permis au réseau de co construire avec les acteurs locaux le label sur une base de 54 critères.
- Le label ATR repose un système d’évaluation de l’engagement des opérateurs de voyage dont le Groupe Ecocert assure les audits annuels. Il est basé sur trois piliers : la transparence du voyagiste concernant sa démarche et son engagement, le choix de ses partenaires et la relation qu’ils entretiennent et la cohérence dans ses actions. Ces trois axes sont déclinés en 16 critères.
Comment les labels mobilisent-ils toutes les parties prenantes ?
Une démarche de labellisation compte de nombreuses étapes, parfois complexes, qui nécessitent une mobilisation collective. En interne, il est important de véhiculer une culture d’entreprise forte, de challenger les équipes par la formation, les impliquer dans la démarche afin de générer un sentiment de fierté et de reconnaissance apporté par l'attribution du label [Sara Duong]. Une fois convaincues, elles pourront naturellement transmettre ce sentiment aux clients.
En ce qui concerne, les partenaires et prestataires externes, il est important de les mobiliser autour des valeurs du label : offres et communication harmonisées, transparence pour le consommateur. Les professionnels doivent intégrer ses critères dans leurs cahiers des charges pour s’assurer que les fournisseurs privilégient les produits bio et les circuits courts par exemple [Sara Duong].
Conscient qu’une complémentarité est primordiale entre le territoire d’accueil (la station) et le territoire de destination (le PNR), Station Verte a choisi de mettre en place des formations "ecotourisme" à destination des élus et des techniciens des stations. L’ATES quant à elle, a co-construit son label avec les acteurs présents dans les destinations.
Les voyageurs peuvent également être acteurs de la démarche qualité lorsqu'ils sont intégrés dans le processus d'évaluation [ATES].
Trop de labels, tuent le label ! Comment éclairer les consommateurs ?
L'objectif d’un label est de simplifier l’information pour le consommateur. Il représente la garantie que le professionnel fait de réels efforts dans un domaine spécifique tel que la diminution de son impact environnemental [Clef Verte]. Cependant, le nombre important de labels et de certifications peuvent provoquer la confusion dans l'esprit des clients.
La communication est donc très importante ! Les acteurs doivent être transparents, pédagogues et informer les voyageurs sur la démarche choisie [Double Sens]. Les critères perceptibles pour les consommateurs doivent être afficheés afin qu’ils comprennent ce qui se cache derrière le logo [Sara Duong].
Pour optimiser les retombées positives des établissements, les organismes de labellisation et de certification ont pour rôle de les accompagner à structurer et valoriser leur démarche auprès des clients et des partenaires. En ce sens, ils vont mettre à leur disposition différents outils tels que des supports de communication personnalisable [Clef Verte], le référentiel des critères du label, des illustrations concrètes des engagements du label [ATES] ou encore l'outil de médiation à l'environnement que propose Station Verte.
Sur le long terme, les organismes de labellisation sont également responsables du suivi de l’engagement du labellisé via des audits, le respect du cahier des charges, la transmission de bonnes pratiques, la sensibilisation, etc. [PNR Preche]. Chez Clef Verte par exemple, les dossiers sont réétudiés tous les ans par l'équipe et par un jury externe au label. Concernant les "Stations Vertes", un dispositif d'auto évaluation permet de qualifier leur offre pour définir un plan d’actions à mener.
Labellisation, quelles sont les retombées qualitatives et quantitatives ?
Les Retombées qualitatives :
L’identification de bonnes pratiques qui sont ensuite valorisées, diffusées et dupliquées engendre une progression du nombre de structures labellisées. Une différenciation qui promeut la structure et augmente son attractivité auprès des clients [Clef Verte]. Selon Christelle Taillardat, Directrice du CDT Aube et Franck Laval, Directeur du Solar Hôtel, l'engagement engendre une fidélisation du client [Sara Duong]. Par l'affichage de bonnes pratiques, les consommateurs prennent conscience de leur impact et se sentent acteurs de la démarche [ATES].
En interne, impliquer les employés permet de fédérer les équipes autour d’un projet commun [Clef Verte].
Les retombées quantitatives :
Une meilleure gestion de la consommation d’eau, d’électricité, le conditionnement des produits et le traitement des déchets vont permettent aux professionnels labellisés de réduire leurs charges [Clef Verte]. Ainsi, ces pratiques permettent au Solar Hôtel de réaliser 25% d'économie en proposant un petit déjeuner 100% bio.
A plus grande échelle, on peut également constater des retombées économiques sur le territoire [Sara Duong]. Ces dernières sont multipliées lorsque le client observe une cohérence entre la destination, les hébergeurs et les activités. Ainsi la Fédération des PNR a lancé la marque Valeurs Parc naturel régional qui référence les acteurs impliqués et implantés dans le territoire du Parc [PNR Perche].
Avez-vous des idées originales et innovantes pour communiquer l’engagement auprès des voyageurs ?
Avant de définir une stratégie de communication sur son engagement, l’acteur doit identifier sa cible. L’offre ne doit en aucun cas être standardisée, les arguments à valoriser ne seront pas les mêmes pour du tourisme incoming (faire venir les touristes) ou outgoing (faire voyager) [Station Verte].
Les témoignages recueillis lors des Universités du Tourisme Durable 2016 prouvent que le message doit être différent selon les publics. Ainsi, certains clients seront touchés par des valeurs d’authenticité et de partage [Station Verte], d’autres par la qualité des produits frais, locaux ou de leurs bénéfices pour la santé, etc. [Sara Duong].
Concernant les supports de communications, ils sont variés! Nombreux sont les professionnels qui utilisent le numérique, les réseaux sociaux et applications mobiles pour valoriser leur démarche [Clef Verte]. L’ATES a publié une série de visuels qui illustrent un critère par des bonnes pratiques; cet outil apprécié qui sera décliné en livret. L’association travaille également sur une étude d’impact qui sera une présentation concrète de son engagement et de ses critères. Depuis 1996, ATR met à disposition la charte éthique du voyageur ayant pour objectif de les conseiller durant tout le processus du voyage.
Pour conclure, nous pouvons dire que chaque label à ses spécificités. Pour proposer une offre en adéquation avec les trois piliers du développement durable et cohérente pour le client, une union des différents labels seraient idéales: «A termes un seul label à travers le monde ? » [ATR]
Retrouvez des retours d'expériences dans l'article : Panorama des labels, lequel choisir?
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Signature d'une entente de coopération France - Québec - Madagascar
Cette annonce faite dans le cadre du Sommet de la francophonie à Madagascar scelle les efforts de ces organisations québécoise, française et malgache afin de contribuer à l’amélioration et la promotion d’un tourisme villageois équitable dans l’île rouge. Possédant d’indéniables atouts touristiques, Madagascar dispose déjà de belles initiatives d’accueil villageois responsable et solidaire, fédérées par le réseau Antso Re. L’appui de l’ATES et de Village Monde vient donc renforcer cette mobilisation pour le tourisme équitable, source de vie et de développement durable pour les communautés malgaches en régions éloignées.
Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a tenu à saluer cette initiative depuis Madagascar: ‘’C’est avec fierté que je vois se nouer des liens entre des organisations du Québec, de la France et de Madagascar pour le développement du tourisme durable. Au-delà d’un appui significatif pour l’économie des petites communautés de Madagascar, j’y vois le fruit de la coopération entre les pays de la Francophonie pour des projets structurants porteurs d’avenir et respectueux des cultures locales.’’
Par cet accord, Antso Re, ATES et Village Monde entament une collaboration qui leur permettra de fédérer l’offre de tourisme responsable existante à Madagascar et en faciliter la commercialisation dans les réseaux de l’ATES etsur la plateforme collaborative de Village Monde. Par ailleurs, les partenaires identifieront les actions nécessaires afin d’assurer une durabilité des offres existantes et leur croissance. À terme, cette initiative permettra aux voyageurs solidaires sensibles aux valeurs du tourisme écoresponsable d’avoir accès à une offre renouvelée de destinations villageoises chaleureuses, à l’image de l’accueil des malgaches.
Pour suivre les activités de Antso Re, l’ATES et Village Monde et voir la liste des destinations solidaires, visitez les sites www.antsore.org , www.tourismesolidaire.org et www.villagemonde.com .
L'expérience voyageur au service du tourisme durable
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Tourisme Expérientiel avec PariSolidari-ThéDans le dictionnaire Dicophilo, l'expérience se définit comme "une connaissance ou un savoir-faire acquis par la pratique, hors d'un enseignement théorique."
Expérience client, tourisme expérientiel, pour vous, ça veut dire quoi ?
Expérience voyageur, tourisme expérientiel ou encore UX pour User eXperience, des termes utilisés par tous les professionnels dans tous les contextes. Qu’est-ce que cela signifie ? Stratégie marketing ou réelle évolution dans la façon d’appréhender une activité de loisir ? Des notions fortes ont découlé de nos échanges et nous permettent d’y voir plus clair.
Tout d’abord il est important de noter une évolution du comportement et des besoins des voyageurs. L’offre tant à se personnaliser et à se diversifier toujours plus : chaque individu veut vivre un moment unique. Ainsi, nous pouvons constater une émergence de nouveaux types de voyages : sur-mesure, participatif, collaboratif, etc. ce qui favorise la création de petites structures et les initiatives locales [Mel Loves Travels].
Le terme d’action est également important dans l’expérience, le touriste ne veut plus simplement être spectateur mais devenir acteur de son voyage [Sara Duong]. Il ne s’agit pas de participer à une activité, réserver, venir sur place et repartir, cela va au-delà, c'est vivre un moment fort, enrichissant et positif duquel on ressort presque transformé [PariSolidari-Thé].
L’émotion se positionne comme une valeur forte de l’expérience, la recherche accrue de sensations mémorables, de souvenirs qui vont captiver le cœur et l’esprit des voyageurs [Bike Travel France]. Ainsi, il est important pour les professionnels du secteur de travailler leur « WHAOUUUU effect » et pour cela il faut une bonne dose d'émotions, une pincée d'enfance, un zeste de sensoriel et une grande envie d'empathie [Cathia Villa].
Le partage s’impose également comme un facteur clé de l’expérience. Cette dernière doit être humaine, conviviale et permettre de construire un lien avec des acteurs locaux mais également avec d’autres participants. En ce sens, la spontanéité est importante, certaines expériences ne se prévoient pas et naissent des rencontres [les Baroudeurs]. Le partage se traduit également par la volonté d’échanger avec son propre réseau, des photos, des vidéos [PariSolidari-Thé].
Enfin, vient l’idée du marketing où l’expérience serait une technique de vente qui prend en compte les besoins du consommateur, les customisent afin de répondre à toutes ses envies [EcotourismeVélo]. Il faut savoir où placer le curseur, trouver une offre qui propose un contenu différent, qui raconte une histoire et donne envie au voyageur de vivre ce moment [Cathia Villa].
Pour conclure, nous pouvons dire que l’expérience est étroitement liée à l’émotion et au ressenti de chacun. En ce sens, elle est difficile à cadrer et reste subjective. Pour Cédric T., on peut identifier autant de définitions et de perceptions que de voyageurs avec cependant, une volonté commune : "définir une autre façon de voyager"
Pourquoi et comment l'expérience peut-elle servir à un tourisme durable ? Avez-vous des exemples concrets ?
Comme évoqué précédemment, le voyageur a besoin de découvrir différemment et d’être acteur de son aventure. Il éprouve le désir d'explorer quelque chose d'unique et d’inattendu, de s'immerger dans le lieu visité et de participer de façon active [Bike Travel France]. En ce sens, l'expérience permet de rendre la sensibilisation ludique, de faire ressortir des émotions [Sara Duong], mais aussi de concrétiser des projets de terrain par des jeux et des activités interculturelles [ACT-Dtour].
Chez PariSolidari-Thé, par exemple, ils vont découvrir ce qu'est une ressourcerie, une friperie solidaire ou encore comment fonctionne un café associatif, un jardin partagé, etc. Ils sont amenés à rencontrer les salariés d'une entreprise d'insertion. Il y a un moment d'échange et des mini-visites dans chaque étape qui permettent de mieux comprendre pourquoi le lieu existe et quel est son impact. Ainsi les voyageurs œuvrent à des actions autour du développement durable et rencontrent des passionnés qui vont partager leur univers. Ce proncipe se retrouve chez Widetrip qui offre à ses participants une découverte d'initiatives positives où l’on parle d'économie circulaire, d’ESS, etc. Ces acteurs mettent en avant l'importance du lien social dans leurs balades [Sara Duong].
Expérimenter par soi-même est donc beaucoup plus enrichissant que toutes les autres formes de communication [Cédric T.]. En mettant l’expérience acquise des voyageurs au service d'un projet [Mel Loves Travels] les professionnels recherchent à impliquer le consommateur dans un changement de comportement, qui va à terme modifier son processus de consommation [Bike Travel France].
Quels types d’expériences plaisent aux voyageurs ? pourquoi ?
Pour les voyageurs adeptes de découverte, le contenu de l’offre a un intérêt fort [EcotourismeVélo]. En autonomie ou accompagnés de professionnels, ils vont construire leur expérience [Cathia Villa]. Cette dernière englobe toujours différents besoins : le contact avec les habitants, vivre leur culture [Mel Loves Travels], expérimenter les circuits cours via une dégustation de produits bio et locaux, rencontrer les producteurs [Sara Duong], passer par des petites ruelles qui font le charme et l'identité de la ville [Coopérative AJA], expérimenter des balades insolites [PariSolidari-Thé], etc.
L’objectif est clair : vivre des activités locales qui provoquent une émotion et dépaysent [Cédric T.]. On constate un besoin fort de se déconnecter, de réapprendre à prendre son temps, de parler à son voisin, sa voisine, de faire une pause dans son quotidien pour voir les choses autrement et de replacer l’humain au cœur de l’échange. Ainsi, PariSolidari-Thé nous donne l’exemple de ses balades où au bout de quelques minutes, on ne sait plus qui est venu avec qui, qui se connaissait avant de venir et qui est venu seul : tout le monde a fait connaissance, le mélange dans l'équipe prend très vite, les participants s'entraident et se font confiance très rapidement.
Les acteurs du tourisme ont un rôle important de démocratisation de cette nouvelle façon de voyager, ils doivent informer et sensibiliser les voyageurs [ACT-Dtour]. Par la promotion de ce type d’activités, ils valorisent leur savoir, leur expertise mais aussi les autres professionnels du territoire.
Tourisme durable, doit-on ou peut-on tout miser sur l’expérience client ? Quelles limites ?
Le tourisme expérientiel, un nouveau concept qui rencontre certaines limites. Ici, revient la question du marketing, jusqu’où peut-on aller pour satisfaire les attentes des clients ? L’expérience est-elle une nouvelle étiquette marketing pleine de bonnes intentions ? Le voyageur est-il toujours acteur de son expérience ? [Cédric T.]
Concernant le voyageur, une quête permanente de nouvelles sensations peut avoir un effet intrusif. Le visiteur doit respecter les personnes et l'environnement qui les entourent et ne doit pas franchir la limite de l’intime. Il faut garder l’esprit curieux mais rester humble et éviter le jugement et le dérangement. Un juste équilibre dans la curiosité s’impose, il ne faut pas que ça devienne du voyeurisme [PariSolidari-Thé].
Le besoin "vital" du digital, le sentiment de compétition sur les réseaux sociaux est également un frein à l’authenticité. Le paradoxe du client qui exprime la volonté de "déconnecter" mais qui n'y arrive pas [Cathia Villa].
Une autre crainte se place dans l’accompagnement des professionnels qui peuvent être perçus par les touristes comme des "facilitateurs de rencontre". Dans ce cas, le voyageur se laisse porter, il pense être acteur de son expérience mais ne l’est plus. L’échange est organisé et le voyageur est passif [Cédric T.].
En ce qui concerne les acteurs du tourisme, on peut constater certaines dérives. En effet, ils doivent rester en adéquation avec les envies, besoins et attentes du client en leur proposant des séjours sur mesure [Coopérative AJA]. Cette volonté de satisfaction par la personnalisation et la nouveauté peut pousser certains professionnels à scénariser une expérience [Sara Duong], à exploiter une population ou un territoire fragile. Ainsi, le réceptif Cameroun Aventure proposait au tour opérateur Nouvelle Frontière et à ses clients un séjour à la rencontre des pygmées qui "à priori vivaient sous des huttes en bois, à moitié nus, alors qu’en réalité, ils vivent dans des maisons en terre, parlent français et sont habillés." Dans cet exemple, les voyageurs ont été trompés et les locaux sous-payés, étaient victimes d’intimidation.
Comment imaginez-vous l’expérience durable de demain ?
Aujourd’hui, nous sommes au milieu d'une révolution rendant les fondements et les modèles obsolètes, une nouvelle orientation marketing se dessine autour du tourisme expérientiel [Bike Travel France]. Pour un professionnel, proposer une autre façon de voyager est une nécessité, il ne peut pas se contenter de vendre un séjour [Cédric T.].
L'expérience de demain sera durable et sera faite de rencontres humaines, participatives où le voyageur se place comme acteur d'une expérience forte. Elle sera partagée avec les autres, aura du sens et aura un impact sur notre vie quotidienne et sur notre environnement. Notre manière de penser et notre façon de consommer seront transformées. Chacun comprendra pourquoi le tourisme durable est essentiel pour l’homme et pour la planète. Des expériences inspirantes et positives qui nous prouve qu’un autre monde est possible [NudgeeEcosysteme]. En ce sens, une collaboration des différents acteurs du territoire est essentielle, ils seront partenaires et travailleront ensemble à la mise en place de produits touristiques uniques [Coopérative AJA]. Pour conclure, l'expérience durable de demain sera peut-être la même qu'aujourd'hui mais avec une prise de conscience partagée [Sara Duong] Elle prendra en compte les valeurs de l’ESS et respectera la nature [Ecotourisme vélo].
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Territoires, ils sont passés à l'action !
Universités du Tourisme Durable 2016, le compte rendu de la plénière"ETIS : Une boîte à outilS européenne", Jessica Viscart
Si on reprend l’engagement du CRT Bretagne, cela fait globalement 10 ans que nous travaillons sur le tourisme durable. En 2006, une 1ère politique touristique d’engagement vers un tourisme durable s'est construite, suivi d’un schéma des Véloroutes et Voies Vertes, un site vitrine dédié, puis la certification Green Globe. Aujourd’hui, ce sont des projets structurants, impliquant les professionnels bretons qui sont mis en œuvre au quotidien avec une recherche d’application réelle sur le territoire. C’était déjà bien mais nous avons souhaité identifier des outils qui étaient développés et utilisés ailleurs.
Appuyé sur les travaux de la DATAR et de NECSTOUR, la démarche ETIS (Euorpean Tourism Indicators System for sustainable destination management) est née de la nécessité d’accompagner les territoires dans leur orientation stratégique, évaluer leur performance et comparer les résultats avec d’autres destinations européennes à partir de données objectives. Cela nous permet de déterminer nos forces, nos faiblesses et de faire les bons choix pour nous améliorer et accroître le développement du tourisme durable sur nos territoires.
La boîte à outils ETIS a été élaborée suite à des enseignements et des retours d’expériences terrains sur 27 indicateurs de base et 40 indicateurs facultatifs répartis en fonction de 4 thématiques : gestion de la Destination, Valeur économique, Impacts social et culturel, Impact environnemental, et de 4 cibles : les organismes de gestion de la destination, les entreprises touristiques, les résidents et les visiteurs.
En Bretagne, nous souhaitions garder notre place comme territoire précurseur en matière de tourisme durable en participant à une expérimentation européenne. En 2014, une 1ère phase pilote est lancée sur la Destination Brocéliande, suivi des Destinations Côte de Granit Rose – Baie de Morlaix et Bretagne Loire Océan en 2015. En 2016, le CRT rejoint le comité de travail ETIS au sein de NECSTOUR pour contribuer à l’amélioration et au développement de l’outil.
"Le Passeport Vert, une démarche internationale avec une vraie reconnaissance !", Françoise Haméon
L’engagement du département de la Loire-Atlantique en direction d’un tourisme durable prend corps au fur et à mesure que les années passent. Avec une prise de conscience effective sur les enjeux environnementaux et sociétaux, il est très important de faire en sorte que le département de Loire-Atlantique, 7ème destination touristique des français, devienne un territoire durable.
Pionnier de la démarche, le département signe en 2012, un mémorandum avec l’ONU pour une durée de 3 ans. Les questions soulevées par le Passeport Vert impliquent dès le départ de travailler en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux avec l’objectif de fédérer autour des valeurs du développement durable. Pour vous donner quelques exemples de ce qui a été mis en place entre 2012 et 2015 :
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Valorisation des filières courtes lors d’un événement qui a été organisé sur un marché sur la commune de Pornichet avec un rassemblement de tous les producteurs qui ont décidé de travailler ensemble
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Déclinaison d’aides aux logements saisonniers sur le Pays de Retz, les acteurs se sont mis autour de la table pour trouver des propositions
Ayant eu à conduire l’agenda 21 sur la Région Pays de la Loire et donc cette notion de durabilité, il m’a semblé essentiel de renouveler sur le département Loire – Atlantique la signature avec le mémorandum et d’y trouver des déclinaisons très locales sur des thématiques locales.
Nous avons également porté cette démarche auprès de la Martinique et de le département des Pyrénées Orientales. Le Passeport Vert est une démarche internationale avec une vraie reconnaissance.
"Le but est de faire passer à l’acte", Hubert Vendeville
Avec la chance d’être basés à Nantes, en Loire – Atlantique, nous avons été témoins et acteurs de la naissance du Passeport Vert en Loire – Atlantique en 2012 à travers notre société de conseil qui développe une méthodologie et des outils.
Le but de cette démarche est de coordonner les acteurs sur le territoire pour arriver à faire la promotion, créer des offres plus responsables. Cela veut dire créer des nouvelles offres, innover, créer de l’emploi pour développer l’activité touristique en réduisant et en maîtrisant les impacts.
Le Passeport Vert est un chapeau, un mémorandum que l’on signe avec les Nations Unies. Chaque territoire définit sa propre stratégie, il y a donc un souci de transparence.
Trois acteurs principaux sont chargés de la diffusion du projet :
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En local, c’est le Territoire qui va se former, mettre en œuvre la stratégie et coordonner les actions avec les parties prenantes
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Au national, l’ANEL (Association Nationale des Élus du Littoral) valide l’engagement des territoires, met à disposition les outils, recherche des financements
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A l’international, l’UNEP (United Nations Environment Programme) met en avant le Passeport Vert et délivre une reconnaissance avec des conférences et des projets
De manière très concrètes, nous avons développé des méthodes et des outils pour faire passer à l’acte : il faut être le plus simple et pragmatique possible. Nous proposons un triptyque d’outils très complémentaires et imbriqués les uns dans les autres à savoir, un guide méthodologique, 4 jours de formation et une plateforme en ligne avec des indicateurs de performance.
"Le tourisme durable, un vecteur d’économie et surtout, de fidélisation !", Christelle Taillardat
En 2011, quand j’ai repris la direction du CDT Aube, il s’est avéré que j’ai eu deux orientations principales : un tourisme innovant et durable. Quand j’entends parler les bretons, j’ai beaucoup d’admiration, j’ai l’impression que le développement durable est ancré dans votre ADN. Chez nous, c’est presque perçu comme un gros mot. Il nous fallait vraiment quelque chose qui marque les esprits et qui soit très concret, autrement dit qu’on y trouve un intérêt économique. Nous nous sommes donc lancés dans une démarche d’affichage (ou étiquetage) environnemental dans les hôtels. Cet outil permet d’évaluer l’impact environnemental d’un hôtel sur la base d’une nuitée avec petit déjeuner en fonction de 5 indicateurs : la consommation d’eau, la consommation d’énergie, la quantité de déchets générés, le changement climatique exprimé en kilogramme équivalent CO2 et le pourcentage de produits écologiques utilisés.
Cela demande beaucoup d’énergie car nous avons dû former un chargé de mission dédié au sein de notre équipe avec des résultats très concrets. Un hôtelier peut savoir par exemple, s’il a plutôt intérêt à louer une chambre plutôt qu’une autre selon le montant des charges de chacune. Il gagne également 7% des coûts résiduels par nuitée (hors frais de personnel). Le tourisme durable ne permet peut-être pas d’obtenir de nouveaux clients mais est certainement vecteur d’économie et surtout, de fidélisation.
"Le partenariat public/privé : un champ intéressant à creuser ?", Stéphane Adam
Les PNR sont engagés depuis 50 ans, et je peux vous dire qu’au début de la démarche, la durabilité faisait sourire. Il y a un passage important entre le discours et la pratique et les exemples qui ont été cités sont assez révélateurs de ce qu’on peut mettre en œuvre concrètement.
Pour nous ce qui est important, c’est que le tourisme durable est quelque chose qui doit être ancré sur un territoire et mobiliser l’ensemble des acteurs. L’ancrage territorial se retrouve dans l’idée d’une développement social, d’une dimension humaine et du respect des personnes. Ces trois valeurs se traduisent plus facilement dans les produits et les services. Contrairement aux parcs nationaux, nous ne sommes pas sur un pouvoir réglementaire mais plutôt une démarche contractuelle. : le territoire va être classé comme PNR, le syndicat va établir un plan d’actions puis le parc va travailler directement auprès des professionnels avec la vocation de toucher le public. Il faut cependant admettre que nous sommes un peu enfermés dans des logiques institutionnelles qui ont du mal à projeter l’outil jusqu’à une dimension marketing.
Alors qu’il existe 51 marques, nous avons proposé une marque national unique désormais gérée par la Fédération Nationale des PNR. Cela a nécessité un gros travail auprès des parcs et des professionnels sur leur territoire mais aujourd’hui près de 2000 entreprises touristiques, agricoles ou artisanales bénéficient de la marque (charte graphique et actions nationales : campagne presse, campagne facebook…). Il y a un champ intéressant à creuser : jusqu’où peut-on aller dans le mariage entre un partenaire public et privé ? comment travailler ensemble dans le domaine commercial ? comment gérer une marque ?
RETROUVEZ ICI LE COMPTE RENDU COMPLET DES UNIVERSITÉS DU TOURISME DURABLE 2016
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émissions carbone : compensation, régulation ou réduction?
Meet-Up Tourisme Durable & Finance CarboneGhislain Dubois, chercheur et consultant en tourisme durable est particulièrement engagé pour le climat. Il a créé le cabinet TEC Conseil, un bureau d’études des énergies et du changement climatique et il accompagne actuellement le Sénégal dans une démarche de transition énergétique. Il s’impose donc comme l’invité idéal pour aborder ce sujet sensible. Selon lui, deux solutions sont viables : s’adapter ou réduire.
État des lieux des émissions de l’aérien… et du tourisme ?
Avant d’étudier les différentes solutions, il est important de faire un bilan du secteur. Aujourd’hui, le trafic aérien est coupable de 3% à 5% de l’impact sur le climat. Au niveau national, l'aérien est coupable de 40% des émissions. A titre indicatif, porté à l’échelle de consommation d’un pays, l’aérien serait le septième pays émetteur de carbone dans le monde.
Même s’il est difficile de trouver des chiffres sur la consommation carbone de l’aérien et du maritime spécifique au tourisme, nous pouvons noter que le secteur est en croissance constante (4% à 5% par an). Ses émissions augmentent très vite alors que les autres secteurs sont en baisse. La première industrie au monde que représente le tourisme doit donc prendre conscience de son impact sur le climat et en assumer les responsabilités en trouvant des solutions.
Lors des négociations de l’Accord de Paris le tourisme était peut présent et le transport aérien n’en faisait pas parti or, si on se base sur une hausse du climat fixée à 2°C, l’aviation absorbe à elle seule une grosse partie des émissions. Fort de ce constat, l’OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) a adopté une norme mondiale d’émission de CO2 pour les avions.
Les enjeux de la finance carbone
l'OACI et la compensation carbone de l’aérien
En mai 2016 l’OACI adopte une norme visant à stabiliser les émissions au niveau mondial en accélérant l’optimisation énergétique des futurs appareils et en renouvelant rapidement les flottes des compagnies aériennes. Cela ne concerne que les prochaines générations d’avions et l’amélioration technique représente un gain d’efficacité d’1% par an. Le ratio reste donc négatif en comparaison à la croissance fulgurante de l’aérien.
En octobre 2016, né de la volonté d’une croissance "neutre" en carbone, un accord est adopté sur les mécanismes de compensation des émissions du transport aérien. Le dispositif mondial CORSIA (Carbon Offset & Reduction Scheme for International Aviation) est lancé ! Une solution tardive dont les résultats sont à modérer car on ne parle plus de réduction ou de régulation mais de compensation.
Une autre option est proposée : le crédit carbone ! Cela consiste à acheter un "droit à polluer" basé sur les coûts du marché. Une manipulation dont le terme : "droit à polluer" est à lui seul un contre sens. Cette solution n’est pas viable à terme car plus les objectifs de baisse de la consommation seront ambitieux plus les grosses compagnies vont vouloir acheter des droits ce qui engendre naturellement une baisse de l’efficacité d'autres entreprises.
les projets de compensation carbone soutenus : Les NAMAs
Les NAMAs (Nationally Appropriate Mitigation Actions) sont des dispositifs issus de la négociation climat. Chaque pays en voie de développement devait définir ses objectifs et la mise en place d’actions NAMAs : un programme d’efficacité énergétique, le développement du ferroviaire dans le pays, etc. Ce plan d’action rédigé par le pays est ensuite certifié par les Nations Unis et financé par de grosses entreprises.
A ce jour, 57 pays sont engagés dans une stratégie de baisse des émissions de GES. Une opportunité entrepreneuriale significative car de nombreux projets innovants sont portés : mobilité, multi-modalité via les GDS. Seul inconvénient, le processus n’englobe pas d’organisme de contrôle.
La compensation carbone volontaire
Aujourd’hui, les voyageurs aussi ont la possibilité de compenser leurs émissions de carbone, cela représente une hausse peu significative du prix du billet pour les longs courriers et légèrement plus élevée pour les low cost. L’élasticité de la demande par rapport au prix est faible car l’avion reste le seul moyen de se rendre dans certaines destinations. Cette estimation peut se calculer grâce à de nouveaux outils comme le Calculateur Carbone de la Fondation Good Planet.
Les voyagistes et les transporteurs ont pour devoir de sensibiliser leurs clients à cette démarche. En ce sens, Voyageurs du Monde a réalisé une enquête selon laquelle plus de 60% des voyageurs sont prêts à compenser leurs émissions mais dans les fait seulement 1% le font. Le tour opérateur reverse systématiquement une contribution à sa fondation Insolite Bâtisseurs pour chaque voyage vendu. Ces fonds sont dédiés à des projets de reforestation à travers le monde. Air France a choisi de s'associer à la Fondation Good Planet et propose à ses clients de soutenir leurs projets. Il est également possible de faire appel à d’autres organismes de compensation tels que CO2 solidaire qui œuvre à l’isolation énergétique, au remplacement de four à bois, etc. Bien sûr, les actions de compensation doivent répondre aux enjeux du développement durable.
Les solutions d’avenir
Aujourd’hui en l’absence de rupture technologique forte ou d’évolution majeure en matière de bio carburant on ne peut pas envisager la compensation comme une option. Le ratio échelle temps ne le permet pas, il faut réparer! Il est nécessaire de construire une réflexion globale sur l’utilisation du carbone. Le transport aérien doit être un dernier recours, il faut favoriser les longs séjours et les déplacements doivent être plus rares.
Le schéma présenté ci-dessous, expose l’évolution prévisionnelle des émissions de CO2 du transport aérien de 2010 à 2040 en fonction des actions que nous aurons mises en place.
Investir dans le ferroviaire
A l’image de la Chine, premier pays utilisateur de train grâce à une expansion considérable du nombre de ligne, les réseaux ferroviaires doivent être développés.
Outre la création nécessaire de nouvelles lignes, les transporteurs doivent se focaliser sur la Recherche et le Développement et les services additionnels proposés en tenant compte de l’engouement pour le collaboratif et du "slow travel" comme facteur de progrès. Ainsi, développer l'intermodalité en créant un partenariat entre une compagnie ferroviaire et un loueur de voiture entre particulier tel que Drivy permettrait au voyageur d’être autonome sur place et de réduire ses trajets avec son véhicule personnel.
L’avenir se situe certainement dans le développement de l’Hyperloop d’Elon Musk. Le concept : déplacer des passagers ou du fret à 1000 km/h dans un système de tubes dépressurisés.
Optimiser le taux de remplissage des avions
Il n’est pas rare de constater qu’il reste des sièges vides dans un avion. Pour inciter les compagnies aériennes à exploiter l’ensemble de l’appareil et à créer du flux dans les périodes creuses des solutions existes. Une de ces options serait d'organiser un partenariat avec les destinations pour offrir les sièges vides aux voyageurs ce qui augmenterait leur pouvoir d’achat sur place et favoriserait l’économie locale. Cependant, cette idée "win-win" va à l’encontre des stratégies de yield management pratiquées par les compagnies car leurs clients pourraient attendre la dernière minute pour réserver. Alors que faire ? Une autre option consiste à taxer les sièges vides.
Voyager près de chez soi
Le tourisme est un vecteur social, il ne faut pas arrêter de voyager mais nos comportements doivent évoluer. Nous devons prendre conscience de l’impact de nos déplacements et l’offre actuelle n’incite pas à la réduction. Les acteurs du tourisme ont un rôle à jouer dans cette évolution, les territoires par exemple, doivent agir sur leurs valeurs ajoutées et miser sur une stratégie de baisse de la consommation en favorisant le "slow travel", le tourisme domestique et les voyages combinés en déployant leurs recherches sur l’expérience de proximité avec des projet comme Villages Nature : une destination touristique à part entière qui comprend cinq univers différents articulés autour du développement durable.
Implication collective
Les projets bas carbone dans le tourisme et l’hébergement, les projets de loisirs innovants près des villes pour un dépaysement de proximité et les projets de mobilité douce représentent de grandes opportunités entrepreneuriales sur lesquelles la France doit se positionner. L’issue de sortie doit être liée à la R&D.
Total semble se positionner sur ce marché et travaille à la fabrication d’avions en fibre carbone. Pour se faire, il est important que professionnels et instances publiques prennent leur part de responsabilité.
Une harmonie internationale est nécessaire pour adopter des solutions viables : imposer des lois, taxer le kérosène et financer des projets de compensation carbone.
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GUIDES DE VOYAGE : De l'inspiration à la sensibilisation
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Guides de Voyage avec Viatao et ZigzaoNos bibliothèques en sont remplies et nous aimons les garder précieusement en souvenirs. En repérage ou pour organiser un séjour, les guides de voyage nous accompagnent sur toutes les destinations [Double Sens]. Ils ont donc le pouvoir de recenser les adresses responsables afin d’en faire profiter les lecteurs et de les sensibiliser au tourisme durable.
Quel est le profil des acteurs intervenant dans la rédaction d’un guide de voyage ?
Les professionnels qui prennent part à la création d’un guide de voyage sont nombreux. Nous pouvons citer les maquettistes-graphistes, les correcteurs, les cartographes mais l’acteur principal reste l’auteur. Plus qu’un métier, cette activité relève de la vocation, car être auteur de guide n'est pas très rémunérateur. Il doit impérativement être un grand connaisseur de la destination [Viatao], y avoir vécu et être passionné par le pays, la culture, le voyage [Terres des Sames]. Ses qualités rédactionnelles sont également primordiales car il est difficile de retranscrire des émotions dans un texte [Widetrip]. Sa plume doit être simple et légère [Viatao].
Tant de critères à étudier avant de sélectionner "l’auteur idéal" pour une destination, alors la question se pose : Comment identifier la bonne personne ? Au sein de Viatao, le choix de l’auteur est le principal défi de la directrice éditoriale, ses qualités déterminent la faisabilité du guide. Ainsi, certaines destinations telles que le Costa Rica ne sont pas encore proposées car ils n’ont pas trouvé d’auteur. La relation qu’il va entretenir avec la maison d’édition est primordiale, elle fait l’objet de nombreuses recherches et de beaucoup d’échanges afin de s’assurer de sa sincérité [Viatao]. Il doit répondre à des critères fondamentaux comme le respect, l’engagement personnel, etc. [Terres des Sames].
Chez Zigzao, le modèle proposé est différent, il n'y a pas de "profil", ce sont les habitants qui rédigent les "carnets d'expériences".
Sur quels critères sélectionner les acteurs présentés dans le guide ?
Deux invités, deux façons de choisir ses « bonnes adresses » ! Viatao est une maison d’édition spécialisée dans le tourisme durable et Zigzao propose aux voyageurs des "carnets d’expériences" rédigés par les habitants de la ville.
Chez Viatao, le principal enjeu est la qualité des prestations, ils essaient d’être intransigeants. Les guides comportent peu d'adresses, il faut qu'elles soient toutes géniales. Les acteurs doivent répondre à une grille de critères écologiques et équitables. Enfin, la rencontre des habitants est primordiale, l'expérience doit s'accompagner d'un lien créé avec un acteur local.
Concernant Zigzao, les "habitants-contributeurs", ne sont pas identifiés selon des critères objectifs. Il pourrait y avoir autant de carnets d'expériences qu'il y a d'habitants dans une ville. Ce sont eux qui donneront le ton de leur guide. Quant aux activités citées, l’auteur qui en parle doit fréquenter ces lieux afin de s’assurer qu’ils s’agissent des meilleures adresses ce qui permet aux voyageurs d'être immergés dans la vie locale.
Ce travail de sélection des adresses est ce qui fait la qualité du guide [Viatao]. Bien sûr, on peut se poser la question des partis-pris et de l’équité [Terres des Sames]. Le guide reflète la personnalité de l’auteur, ses goûts, etc. la diversité vient naturellement et cela peut se ressentir [Zigzao]. Ainsi, certains guides sont plutôt gourmands, sportifs, culturels [Viatao].
Comment réaliser un suivi de leur engagement et de la qualité de leur service ?
La relation avec les différentes parties prenantes s’entretient au-delà de la publication du guide, il faut suivre les professionnels et leurs évolutions [Terres des Sames]. Sur cet aspect, le côté "local" de l'auteur est important car il est plus facilement au courant des modifications [Viatao]. Quand un lieu ferme, change de propriétaire, etc. il avertit les éditeurs. Ainsi, Zigzao informe ses utilisateurs à travers son application mobile.
Les avis et les retours clients sont également à prendre en considération pour jauger de la qualité de la prestation [Viatao]. Il est cependant difficile d’assurer le suivi des acteurs présentés, c'est le gros inconvénient du papier : sitôt imprimé, sitôt périmé, d’où l’importance de sélectionner les bonnes adresses en amont. Viatao effectue une mise à jour de ses guides tous les deux à trois ans et constate que l’engagement durable des professionnels s'inscrit dans le temps. Seulement 10% des adresses évoluent entre deux versions et les retours sont positifs, ils se sentent plus engagés dans leur démarche car ils ont été choisis et veulent être à la hauteur, ils ont la conviction d’être sur la bonne voie.
Guides de voyage : un outil de sensibilisation des voyageurs ?
On remarque encore le très fort attachement au format papier chez les voyageurs français [Viatao]. En France, un guide de voyage est vendu toutes les deux secondes [Zigzao]. La culture de l'écrit reste par le document papier, c'est la preuve que c'est bien réel et non virtuel [Ecotourisme Vélo]. Il permet de raconter une histoire déconnectée des technologies [Zigzao] et de démêler l'information de la communication marketing [Viatao].
Birmanie Responsable confirme cet engouement pour le format papier qui domine dans les pré-commandes de leur carnet de voyage photo. Ce canal de communication est donc essentiel pour sensibiliser, faire découvrir et valoriser certains lieux et acteurs [Zigzao]. Les guides engagés sont un média qui diffuse un message très positif, leur rôle : informer sans culpabiliser et prouver que le tourisme durable représente le tourisme de qualité [Viatao].
Certains guides de voyage s'apparentent à des guides de bonnes pratiques. Ils véhiculent l’idée que le tourisme responsable permet d’améliorer l’expérience voyageur sans forcément coûter plus cher ou être soumis à de quelconques contraintes [Birmanie Responsable]. Ils font découvrir ce qui fait la richesse d'une destination, ses habitants et des lieux qu'ils fréquentent [Zigzao].
Blog, appli, sites d’avis, etc. infobésité ou complémentarité pour les voyageurs ?
De plus en plus autonome, les voyageurs sont à l’initiative de la conception de leur séjour. En ce sens, ils ont besoin d’échanger et de partager avec d’autres internautes qui vont avoir un avis critique à priori non commercial et donc objectif. Cette notion de neutralité est aussi l'atout majeur des guides et ce qui fait leur force : la sélection et la recommandation sont effectuées par un expert local de la destination [Viatao].
Les forums, les blogs, les réseaux sociaux, les sites d’avis, etc. tant de canaux de sollicitations qui nous accompagnent via les mobiles sur toutes les étapes du voyage : de l’inspiration à l’organisation, jusqu'au retour et au partage.
Le voyageur peut alors se noyer dans trop d'informations, à lui d’identifier les sources fiables qu'il va prendre en compte [Coopérative AJA]. Il est vrai que ces nouveaux canaux rencontrent certaines limites et la question de neutralité se pose dans certains cas. TripAdvisor par exemple, ne peut pas certifier le contenu de chaque avis et des établissements ont été victimes de commentaires “frauduleux”. De plus, un avis négatif aura plus d'impact que de nombreux avis positifs [Coopérative AJA].
En ce qui concerne les blogueurs, très sollicités et parfois rémunérés par les destinations on peut également s’interroger sur le parti-pris dans la rédaction des articles [Terres des Sames]. Fort de ce constat, on peut conclure d'une complémentarité entre ces différents canaux. Les différents acteurs donnent leur vision et essaient de placer l’humain au cœur de l’échange [Zigzao]. L’agent local reste également un acteur déterminant et peu orienter le voyageur à partir de ses préférences [Viatao].
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UNIVERSITÉS DU TOURISME DURABLE : créer son séjour sans voiture personnelle
Ils interviennent lors de l'atelier : Créer son séjour sans voiture personnelleCATHERINE GIRARD, RESPONSABLE DU PÔLE CHANTIERS RÉGIONAUX AU CRT DE BRETAGNE
Après avoir assuré la direction du Pays d’accueil touristique de Redon et de Vilaine, Catherine rejoint l’équipe du CRTB en 2005, en tant que coordinatrice du schéma des Véloroutes Voies Vertes de Bretagne et coordonne depuis juin 2013 l’équipe du nouveau pôle Chantiers régionaux. C’est à cette même date que l’ADEME et le CRT de Bretagne ont lancé le projet "Voyager sans ma voiture" et travaillent sur les modes de déplacement en éco-mobilité. A ce jour, ils sont en mesure de proposer différents courts séjours durant lesquels votre voiture reste au garage. Catherine articulera son atelier autour du développement de l’éco-mobilité touristique.
Sébastien GEORGES, Chef de projet TER Bretagne chez SNCF
En charge des études de développement au pôle marketing, Sébastien a contribué à la remise à plat complète de l’offre TER dans le cadre du projet Bretagne à Grande Vitesse. Cette étude l’a conduit à considérer différents profils de voyageurs, dont une population amenée à monter en puissance : les séniors. Après avoir identifié les besoins de cette population, un travail en coopération a débuté avec les associations de séniors, les collectivités, les offices de tourisme pour tester le concept de "mobilité apprenante". En couplant voyage en train et sortie ludique, il a permis aux séniors de redécouvrir le TER Bretagne. SNCF a donc choisi d’industrialiser cette démarche et a créé en début d’année 2016 l’agence groupe TER qui propose des prestations couplant train et loisir.
Camille GUYON, Chargée de communication Grands Sites de France
Camille s'est spécialisée dans la promotion et la valorisation du patrimoine culturel et naturel. Elle rejoint en 2014 le Réseau des Grands Sites de France, en tant que chargée de la communication. Elle travaille à l'harmonisation de la communication d'un Grand Site à l'autre. Dans le cadre de ses missions, elle coordonne également le projet Escapade nature sans voiture dont le but est de promouvoir la découverte sans voiture, y compris pour l'accès au site, des plus beaux paysages de France.
Julika JAROSCH, Animatrice réseau chez Alpine Pearls
Chargée des relations internationales et du tourisme durable chez CIPRA France, Julika assure l'animation du réseau Alpine Pearls pour les communes francophones. Alpine Pearls vise à favoriser les initiatives en matière de tourisme doux et notamment de solutions de transport respectueuses de l'environnement.
Jean-Vincent PETIT, Directeur de Funbreizh
Issu du monde informatique, Jean-Vincent est le fondateur de la société Funbreizh qu'il dirige depuis 2009. Il doit son âme d'entrepreneur à ses expériences passées dans l'univers de la sauvegarde. Aujourd'hui à la tête d'une équipe dynamique de douze personnes, il élabore sa stratégie d'entreprise sur les aventures foncièrement humaines que son agence de voyages événementielle conçoit et organise en Bretagne ou en Loire-Atlantique.
Sophie PLASSART, Chargée de mission à l'ADEME Bretagne
Ingénieure à l'ADEME depuis 1997, elle a évolué sur plusieurs postes (Communication, Déchet, Energie et Fond européens) dans plusieurs régions (Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Aquitaine et Bretagne). Aujourd'hui, elle accompagne les entreprises B to C (Tourisme - Commerce - Services - Artisanat) à s'engager dans la transition écologique. Son intervention revêt plusieurs dimensions autour de trois métiers de l'ADEME : conseiller les professionnels, les aider à concrétiser leurs projets, informer et sensibiliser les entreprises.
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UNIVERSITES DU TOURISME DURABLE : tourisme d'affaires et RSE, où en est-on?
Ils interviennent lors de l'atelier : Tourisme d'affaires et RSE, où en est-on?CONSTANCE HUCKENDUBLER, DIRECTRICE CONTENUS ET FORMATIONS AU SEIN DE L’ESCAET
Avant d’intégrer l’ESCAET, Constance commence son parcours professionnel au service Marketing Produit online chez Carlson WagonlitTravel puis en tant que Responsable Marketing et Innovation chez 3mundi.
A l’ESCAET, elle dispense des formations sur le voyage d’affaires et le développement durable. Présente à l’IFTM TOP RESA, Constance est intervenue sur le thème de la RSE, un vecteur de progression pour les entreprises du Tourisme. C’est également sur ce thème qu’elle animera un atelier aux UTD et dressera un état des lieux du secteur.
Gwendoline DESSAUVAGES, Chargée de la qualité et du développement durable au Grand Nancy Congrès et Évènements
Après une formation juridique, Gwendoline se spécialise dans le développement durable puis dans la RSE. Elle travaille sur le renouvellement de la norme ISO 14001 du centre informatique d’Air France puis participe à la mise en place de la norme ISO 22000 sur la sécurité alimentaire au sein de la cristallerie Baccarat. Aujord’hui, elle est Chargée de la Qualité et du développement durable au sein de Grand Nancy Congrès et Evènements certifié Qualité et Développement Durable selon la Charte France Congrès. La société vise désormais l’obtention de la norme ISO 20121, la norme de référence en matière de management responsable de l’activité événementielle.
Olivia GAUTIER, Directrice de l'hôtel Les Orangeries
Olivia est gérante fondatrice dz l'hôtel restaurant "Les Orangeries" depuis juin 1999. Pionnier du tourisme durable, les Orangeries a été le premier hébergement Ecolabel Européen en France en mai 2006. Son Restaurant de potager bio a été élu deux années de suite Restaurant International durable de l’année à Londres par la SRA (Sustainable Restaurant Association), et son chef est jeune talent Gault et Millau 2016. L’activité séminaire a été également distinguée dans la catégorie Voyage d’affaire et développement durable par les premiers trophées Tourisme durable de Voyage SNCF et le 1er trophée Développement durable du salon Bedouk.
Jean-François KERROC'H, Directeur Général de Destinations Rennes/Couvent des Jacobins
Avec le Couvent des Jacobins, la Bretagne dispose d’un équipement de référence au niveau national et européen. Ainsi disposant d’un centre des congrès adossé à un monument historique, placé au coeur de la ville, Rennes intègre le cercle des métropoles françaises de congrès offrant à l’ensemble des acteurs de la vie économique, académique et culturelle, un formidable outil de rayonnement et d’attractivité. Équipe de 3 grands espaces congrès, de 25 salles de commission et 4000 m2 d’exposition et restauration, le Couvent des Jacobins renforce l’offre d’accueil de la Bretagne.
Laurent LUCAS, Directeur de l'hôtel Isidore
Laurent est dans l’hôtellerie depuis près de 20 ans. Depuis janvier 2015, il occupe le poste de directeur de l’Hôtel Isidore et supervise l’exploitation de l’ensemble des services de l’hôtel ainsi que la bonne gestion de la structure et s’assure du respect des normes et des procédures du groupe : Les Hôtels Emeraude et de la marque Best Western Plus. Il pilote également la politique commerciale de l’hôtel et est force de proposition pour la stratégie à moyen terme de l’établissement notamment en matière de développement durable.
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UNIVERSITES DU TOURISME DURABLE : eco gérer son restaurant
Ils interviennent lors de l'atelier : Eco Gérer son restaurantMarie DORAY, Consultante tourisme durable chez Betterfly Tourism
Sa carrière professionnelle en dit long sur son expertise : assistante de direction dans l'hôtellerie 3 et 4 étoiles, responsable de l'activité hébergement et séminaire, elle a travaillé sur les certifications qualité, le yield management et la conduite d'évènements. Enfin, elle intègre l’équipe BetterFly Tourism après avoir suivi une formation "Conduite de projet en Développement Durable". Aujourd’hui, elle participe principalement au projet d’affichage environnemental des restaurants et présentera aux UTD l’atelier : "Eco gérer son restaurant ". Marie abordera différents sujets tels que l’approvisionnement local, la limitation du gaspillage et la production locale.
Gilles LE GALLÈS, Chef du restaurant gastronomique bio Les Jardins Sauvages
Gilles, Chef du restaurant bio "Les Jardins Sauvages" au sein de La Grée des Landes, compose ses menus en s’adaptant aux saisons. Les produits sélectionnés dans un rayon de moins de 50 kilomètres sont totalement bio et locavores et le menu est renouvelé tous les deux mois pour suivre le mouvement de la nature.
Emmanuel LE GUERNIC, Dirigeant du réseau Ma Planète Alimentaire
Consultant et praticien "Hygiène et Qualité" de l’alimentaire en Bretagne depuis 2000, Emmanuel est conscient de la volonté du consommateur de privilégier les circuits courts d'approvisionnement. Il dirige le réseau Ma Planète Alimentaire, une société spécialisée dans l'accompagnement des TPE dans les secteurs de l'artisanat et du commerce qui travaille aujourd'hui sur deux thématiques majeures : la réduction du gaspillage alimentaire dans la restauration et le conseil et le copilotage des TPE souhaitant être accompagnées dans leur développement.
Pascal RAFFRAY, Gérant de La Table du Marais
Après avoir cuisiné dans divers établissements français dont certains étoilés, mais aussi à l’étranger, Pascal a souhaité revenir à une cuisine de proximité, une restauration à taille humaine. Avec son équipe, il apporte une importance toute particulière au développement durable et à la saisonnalité. En ce sens, Pascal offre ses conseils en développement durable et propose d’accompagner les restaurateurs en qualité de coach. La Table du Marais est le seul restaurant à avoir reçu le label Clef Verte restaurant en Ille et vilaine et fait partis des 20 restaurants labellisés en France.
Pérrine WARDAK, Fondatrice de L'R Durable
Perrine est devenue une des figures du développement durable au sein de la restauration. Convaincue que l'avenir de la restauration passe par plus de responsabilité, elle rassemble depuis 2011 les professionnels du secteur autour de ces thématiques. Le but ? Créer un réseau d'acteurs engagés, valoriser les bonnes pratiques et favoriser le développement de démarches concrètes. Pour sensibiliser le plus grand nombre, elle organise ou participe aussi bien à des événements professionnels que grands publics et intervient également au sein d'écoles hôtelières.
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UNIVERSITÉS DU TOURISME DURABLE : comment intégrer les critères sociaux?
Ils interviennent lors de l'atelier : Comment intégrer les critères sociaux?Laurence BUREL, Coordinatrice régionale Tourisme et Handicap au sein des Offices de Tourisme de Bretagne
Son objectif : Développer l’accessibilité de l’offre sur l’ensemble du paysage touristique breton à travers les marques d’Etat "Tourisme et Handicap" et "Destination pour Tous".
Laurence co-anime avec la DIRECCTE le dispositif Tourisme et Handicap sur la Bretagne où plus de deux cents structures sont labellisées et abordera avec vous la thématique des critères sociaux et les problématiques d’accessibilité, d’emploi, d’accès aux vacances pour tous.
GÉRARD BREILLOT, DIRECTEUR DU POMMERET
Les Jardins de Brocéliande ont ouvert au public en tant que parc botanique en 1997, dans l’objectif de créer des emplois adaptés pour des personnes en situation de handicap. Gérard Breillot Directeur, Johanna Veillard, Responsable des Jardins de Brocéliande et toute l’équipe ont fait évoluer cet équipement touristique depuis dix ans sur trois axes : botanique et paysager, ludique et pédagogique, artistique. Reconnu pour son caractère décalé, mais en phase avec son identité originelle, les Jardins de Brocéliande, huitième équipement touristique de Bretagne reçoivent chaque année plus de 100 000 visiteurs.
Caroline MIGNON, Directrice de l'ATES
Caroline, directrice de l'ATES, travaille depuis plus de 20 ans dans le tourisme associatif. Au sein de l’ATES, qu’elle a rejoint début 2014, elle a œuvré au développement du label "Garantie tourisme équitable et solidaire" basé sur 54 critères d’évaluation portant notamment sur les aspects sociaux, environnementaux, partenariaux, qualitatifs de la fonction de producteur de voyages. Aujourd’hui, son objectif est d’élargir l’ATES en accueillant de nouveaux membres et en multipliant des alliances dans ses secteurs amis de la solidarité internationale, du tourisme social et participatif et du commerce équitable, pour poursuivre la mission principale de l’ATES de faire reconnaître le tourisme comme un levier de développement local.
Armelle MOREAU, Adjointe chargée du Tourisme et Françoise LE PENNEC, Conseillère municipale de la ville de Carnac
Armelle Moreau, Conseillère municipale depuis 2004, est adjointe au Tourisme et présidente de l'Office du Tourisme de Carnac. Elle sera accompagnée de Françoise Lepennec, elle-même en situation de handicap. Elle est conseillère municipale et engagée dans la problématique d'accessibilité sur la commune.
Anne-Catherine PECHINOT, Directrice Générale de Gîtes de France
En 2013, elle est nommée à la Direction Générale de Gîtes de France, le leader français et européen de l’hébergement chez et par l’habitant et la troisième marque de tourisme la plus connue des Français. Parmi les axes forts de sa feuille de route pour Gîtes de France: le virage numérique et technologique pour toujours plus de performances commerciales, le développement de partenariats stratégiques pour renforcer sa notoriété et la refonte de l’offre de services aux adhérents et aux clients pour répondre encore davantage à leurs besoins.
Mahaut Lise SICOT, Déléguée Générale de l'UNAT Bretagne
Mahaut-Lise œuvre dans le tourisme social et solidaire depuis une quinzaine d’années. Elle est Déléguée Générale de L’UNAT Bretagne qui anime et accompagne un réseau d’une centaine d’acteurs touristiques autour d’un projet d’intérêt général intégré au territoire et à la vie locale, et œuvrant pour un tourisme respectueux des hommes et de l’environnement. Le réseau s’est doté de huit familles de critères d’identification et de démarches d’amélioration continue pour faire vivre durablement la politique d’accessibilité, le management éthique et la contribution au développement territorial.
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UNIVERSITÉS DU TOURISME DURABLE, ILS ONT ADOPTé LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION GAGNANTE
Ils interviennent lors de l'atelier : Adopter la stratégie de communication gagnante!GUILLAUME CROMER, DIRECTEUR GÉRANT DU CABINET ID-TOURISM
Spécialisé sur les questions du développement durable et de l’innovation dans le secteur du tourisme, il tente d’analyser au mieux les "signaux faibles" de la société pour accompagner les acteurs de l’industrie vers le changement. Très présents sur le web : site, blog et réseau sociaux, il est également l’invité de nombreux évènements tels que Les Assises Nationales de la Biodiversité, la conférence du SETO à l'IFTM Top Résa, où il sait valoriser son engagement. Il s’impose donc naturellement comme l’animateur idéal pour l’atelier "Adopter la stratégie de communication gagnante !"
Gurvan BRANELLEC, Directeur Gérant du groupe Océania Hôtels
Depuis 2003 Gurvan est le Président d’Oceania Hotels, la seule société familiale en France dans le domaine de l'hôtellerie à avoir eu l'ambition, de créer une marque hôtelière au niveau national avec toutes les obligations que cela comporte. Société bretonne atypique, forte de ses hommes et de ses valeurs, Oceania Hotels a maîtrisé la croissance de son réseau en privilégiant la proximité et l'innovation ; pour preuve, la création du dernier né Nomad Hotels. Ce concept est totalement novateur et révolutionne les codes hôteliers en proposant aux clients un hôtel adapté à leur mode de vie et à leurs envies. Liberté, innovation, éco-responsabilité, qualité, convivialité et économie, tels sont les piliers fondateurs de Nomad Hotels.
Jacques BREGEON, Directeur de l'établissement Le Coq Gadby
Le Coq Gadby oeuvre en faveur du développement durable et propose à ses clients une charte qui inclut les principes de l’éco-responsabilité et la valorisation du patrimoine régional. L’éco-hôtel s’engage en termes de développement local en sélectionnant des producteurs et fournisseurs du territoire qui travaillent eux aussi avec une démarche responsable. Chaque action est effectuée en prenant en compte les conséquences environnementales, sociales et économiques. Ainsi, le projet d’extension de l’hôtel s’est fait malgré les contraintes urbaines de la démarche Haute Qualité Environnementale afin de réaliser un complexe hôtelier aussi respectueux de l’environnement que possible. En interne, LeCoq-Gadby a mis en place un système de management environnemental visant à réduire les consommations d’eau et d’énergie et à mieux gérer les déchets.
Julie LEVEAU Chargée d'études du Pôle Observatoire et Prospective du CRT Bretagne
Diplômée d’un master professionnel statistique pour l’entreprise, Julie commence son parcours professionnel chez Yves Rocher avant de rejoindre en mars 2010 le Pôle Observatoire du CRT Bretagne. Elle est plus particulièrement chargée du suivi de la fréquentation globale de la Bretagne, via le déploiement des enquêtes de conjoncture et le suivi des flux touristiques. Elle réalise les bilans et pré-bilan de la saison estivale.
Pierre-Yves SANCHIS, Président Fondateur de E-rse.net
Entrepreneur spécialisé en Médias Sociaux, Digital et Responsabilité Sociétale des Entreprises, aussi appelée Responsabilité Sociale des Entreprises, il crée l’Agence Comeen en 2009 pour aider les entreprises et organisations à tirer le meilleur de leur présence dans le digital. Son accompagnement est spécialisé sur des sujets en lien avec le développement durable, la RSE, l'environnement ou des sujets de sociétés, ainsi que dans l'adaptation numérique des entreprises. En parallèle, il édite E-RSE.net, une plateforme digitale de référence de la RSE en France. Le réseau est le lieu de rencontre des acteurs qui œuvrent en faveur du développement durable en entreprise.
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DÉCOUVREZ LES EXPERTS EN LABEL DES UNIVERSITÉS DU TOURISME DURABLE
Ils interviennent lors de l'atelier : Panorama des labels, lequel choisir!FLAVIEN VERRET, CHEF DE PROJET AU SEIN DU CABINET D'ÉTUDES ATEMIA
Flavien bénéficie d’une grande expérience au sein de la CCI Bretagne avec laquelle il a accompagné les acteurs touristiques du territoire vers la certification environnementale dans la cadre du programme PACT environnement. Aujourd'hui, responsable antenne grand ouest chez Atemia, un bureau d’études dédié au développement durable, il met son expertise en ingénierie environnementale au service de la valorisation des territoires. Lors des UTD, Flavien partagera ses connaissances sur les différents labels du secteur, les engagements qualités des professionnels et les démarches de certifications.
Martial denêtre, Directeur Général de CARNAC THALASSO & SPA RESORT HÔTEL
Directeur Général du Carnac Thalasso & Spa Resort, Martial bénéficie d’une grande expérience dans l’hôtellerie et le bien-être marin. Son institut est le premier centre français en activités de soins de thalasso et de fréquentation et emploie près de 200 personnes à l’année avec des pics pouvant atteindre les 240 collaborateurs. Son engagement se traduit par ses nombreuses certifications : la gamme cosmétique « Bio Carnac » est certifiée bio (Ecocert/Cosmebio) et a été Lauréat des Trophées COSMEBIO de l’excellence cosmétique en 2014, les cures thalasso sont les seules cures 100 % bio d'Europe. Le Carnac Thalasso & Spa Resort est également la première structure de Thalasso à rejoindre la Marque Bretagne et le premier Spa au monde à bénéficier de la nouvelle certification Ecocert : le label BEING. En 2013, le Resort obtient le prix de la personnalité Spa de l’année décerné par l’Association SPA-A.
Franck LAVAL, Directeur du Solar Hôtel
Militant écologiste depuis 30 ans, il est le fondateur de l’ONG Écologie Sans Frontière à l’origine du Grenelle de l’environnement. Il a dirigé depuis le début des années 80 plusieurs hôtels indépendants. En 2009, il transforme un premier hôtel en un hébergement écologique "expérimental" ; le Solar Hôtel. Vitrine d'un développement durable pour le secteur, c'est le premier hôtel économique à faire son bilan carbone. L'hôtel est labellisé Clef Verte et Ecolabel Européen et a reçu de nombreux prix récompensant son engagement. En plus d'être économique et écologique, l’hôtel est militant ; il accueille le siège de Sea Shepherd France, l’ONG du capitaine Paul Watson.
Brigitte MIEYEVILLE, Propriétaire de la maison d’hôtes « Entre Deux Nos »
Après avoir travaillé comme responsable des Ressources Humaines dans un grand groupe, Brigitte choisit à 50 ans de quitter son travail pour réaliser un rêve de 20 ans : ouvrir une maison d’hôtes. Pour mener à bien son projet, elle rejoint le Parc Naturel Scarpe Escaut pour construire son projet en bénéficiant de l’accompagnement étroit de Gîtes de France. Toute la rénovation de la maison qui hébergera bientôt ses chambres d’hôtes s'est faite autour du développement durable, ce qui correspondait à ses inspirations. Dans ce sens, Brigitte obtient le label Panda WWF.
christian orofino, représentant de SALAUN HOLIDAY
De 2007 à 2013 Christian est administrateur et Président de la commission Tourisme Durable du SNAV (Syndicat National des Agences de Voyages). Aujourd’hui président de la société TOURCONSEIL, un cabinet de consulting en communication et Tourisme Durable, il est également le Co Président d'OBGET (Observatoire Géopolitique et Environnemental du Tourisme). Enfin, il assure la fonction de délégué en charge du tourisme responsable et solidaire chez Salaun Hollidays, un voyagiste en cours de labellisation ATR.
Hélène ROZÉ-SENET, Propriétaire de l'écolodge La Belle Verte
Hélène a ouvert ses ecolodges en juillet 2013 avec pour objectif de proposer des hébergements passifs à ses hôtes. Après un an d'autoconstruction le pari est réussi, elle ouvre un gîte écologique pouvant accueillir six personnes, ainsi que deux ecolodges semi enterrés dans sa propriété d'un hectare. Le site est totalement équipé d'énergies renouvelables, il est autonome via la production d'électricité et d'eau chaude et intègre les enjeux de la gestion des déchets et de la phytoépuration : un système d’assainissement des eaux usées par les plantes. Les écolodges sont cosy, spacieux, confortables et évidemment 100 % écolo.
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Destination durable : une mise en œuvre forcément collective
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Engagement des Territoires avec le CDT Destination GersL’enjeu pour une destination reste d’attirer toujours plus de visiteurs tout en gardant à l’esprit que le tourisme doit être un facteur de développement et non une activité nuisible.
Comment un territoire définit-il sa stratégie de tourisme durable ?
Afin de définir une stratégie de développement durable viable, il est primordial de travailler en collaboration avec les acteurs du tourisme mais aussi idéalement avec les associations et les industries [TerredesSames]. La sensibilité des élus et la mise en place d'un partenariat avec un organisme leader sur ces questions sont des leviers de mise en place d'une stratégie territoriale durable forte. [CRT Bretagne].
Le tourisme durable est une démarche collective qui doit être portée par les institutionnels dans l’élaboration de leur stratégie de développement ; à l’instar du schéma de développement touristique 2017-2022 de la Ville de Paris qui promet de « Cultiver un tourisme durable ».
Au-delà de la promesse, il s’agit pour les territoires de diffuser les valeurs au travers d’actions pédagogiques et des campagnes de communication fortes pour sensibiliser professionnels et visiteurs. Surtout, il s’agit de donner les outils pour réagir, dans un contexte environnemental et social (o)pressant.
Le CDT Gers nous donne les différentes étapes de la construction de sa politique de développement durable :
- Il est essentiel de définir son positionnement en analysant les composantes du territoire : hébergements et restaurants, activités, sites naturels et culturels et l’accessibilité de la destination. Ainsi, le CDT Gers s’identifie comme une destination rurale.
- Il faut qualifier l'offre et segmenter la clientèle. Dans le Gers, la promotion du « slow tourisme » s’organise autour de la valorisation des savoir-faire. En ce sens, le CDT a créé TerraGers, une plateforme qui regroupe et valorise les acteurs gersois engagés à travers différentes catégorie : la nature, la découverte, la gastronomie et le bien-être. De quoi satisfaire toutes les typologies de voyageurs !
Cette stratégie de segmentation par affinités existe aussi en Bretagne avec le Club Voyagez-Responsable. Dans les deux cas, les institutions remplissent leur rôle : valoriser les professionnels engagés et faciliter la lisibilité de l’offre responsable pour les visiteurs.
Quelles sont les actions types mises en place par un territoire engagé ?
A toutes les échelles territoriales, des actions en termes de développement durable sont portées par les institutions. Nos invités nous donnent quelques exemples.
Dans le Gers, la marque TerraGers est soutenue par le contrat SPôTT dont l’objectif est de valoriser et structurer les offres de proximité. D’autre part, les Stations Vertes sont accompagnées par un dispositif permettant de qualifier leur offre et de définir un plan d’actions : le référentiel de progrès. Cet outil d’autodiagnostic évalue la qualité de la mise en valeur du label dans les stations, les aménagements et les démarches en matière d’écotourisme qui en découlent. En ce sens, l'itinérance douce est privilégiée pour accéder aux stations avec la création de circuits pour vélo à assistance électrique .
En Bretagne, le tourisme durable est intégré dans le SCOT (Schémas de Cohérence Territoriale), un plan d’actions établi sur le long terme. Il figure également dans les Plans climats, dont le but est d’assurer une cohérence et une synergie entre les démarches de lutte contre le réchauffement climatique. D’autres projets tels que "En Bretagne sans ma voiture" sont portés par le Comité Régional du Tourisme et le Conseil Régional de Bretagne, avec l'ensemble des acteurs du tourisme et de la mobilité.
Terre des Sames, agence francophone basée en Laponie nous donne l’exemple de la Suède. L'Office du Tourisme de la ville de Kiruna s'investit dans le développement durable en travaillant avec les professionnels du secteurs tels que Swedavia, un réseau d'aéroport qui travaille en faveur de l'utilisation de biocarburant.
Quelles sont les démarches D'ACCOMPAGNEMENT des professionnels ?
Afin de mener à bien leur démarche de transition écologique et/ou sociale, les acteurs locaux peuvent avoir besoin du soutien des institutionnels. Il s’opère tout au long de la mise en oeuvre du projet : de son lancement à son suivi en passant par sa concrétisation. Cela se traduit par desformations sur des thèmes spécifiques : communication numérique et community management[CDT Gers], achats responsable, éco mobilité, gestion des déchets, efficacité énergétique, etc.[CRT Bretagne].Desoutils d’informationstels que des supports web ou print peuvent être mis à leur disposition.
Les rencontres professionnelles telles que les salons et les éductours permettent de se rencontrer et d'échanger sur leur activité, leur démarche et leur problématique. En ce sens, le CDT organise plusieurs ateliersTerraGersdélocalisés sur tout le département. Le CRT de Bretagne quant à lui, co-organise la deuxième édition des Universités du Tourisme Durable d’ATD, un événement qui rassemble plus d'une centaine de professionnels engagés sur ces questions.
Enfin, un suivi doit être assuré par les institutionnels afin que les projets se développent et se pérennise. Il est également important de souligner que les acteurs publics peuvent apporter unsoutien financieraux professionnels de leur territoire.
Quel est le rôle des territoires en termes de sensibilisation des voyageurs ?
Les territoires ont un rôle majeur dans la sensibilisation des voyageurs, ils doivent apporter des informations et des explications supplémentaires et être initiateurs d'idées et porteur de projet [TerredesSames].
Toujours dans l’idée que la mutualisation des ressources est un élément clé de succès, travailler avec des éducateurs à l'environnement et des associations qui valorisent la destination est un vecteur de développement car ils peuvent apporter une vision différente et complémentaire [Les Globe-Blogueurs].
Pour mobiliser les touristes la communication est essentielle, il faut véhiculer les notions de savoir-faire, la culture locale, l'art de vivre traditionnel par le biais de leurs outils de promotion [CDT Gers]. C’est le rôle du Passeport Vert, une initiative du programme des Nations Unies pour l'environnement qui est adoptée par différentes régions françaises et a pour objectif d'engager les voyageurs afin qu'ils contribuent au développement durable en adoptant des choix de vacances responsables [CRT Bretagne].
Enfin, la sensibilisation doit être portée sur des thématiques spécifiques telles que la mobilité douce et les circuits courts [Sara Duong] via des activités ludiques qui vont participer à la diffusion de l’information. La start-up Canibal par exemple, propose des machines de recyclage qui échangent les déchets avec des bons de réductions valable chez les prestataires locaux. Cette expérimentation a été réalisé par le groupe Pierre & Vacances et peut-être dupliquée au sein des collectivités.
"Smart City", l'avenir du tourisme durable ?
Le terme de "smart city" représente une ville utilisant les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour accroître la qualité de ses services. Ce concept désigne un type de développement urbain capable de répondre à l'évolution ou l'émergence des besoins des institutions, des entreprises et des citoyens sur le plan économique, social et environnemental.
A l’aire de l’hyper connexion, le numérique et le digital accélèrent la prise de contact et la communication avec les voyageurs [CRT Bretagne]. Ils favorisent l’attractivité des destinations de "campagne" en attirant, s’ils sont innovants, les touristes urbains. Il serait donc logique d’envisager le concept de "smart country" [CDT Gers]. En effet, l’hyper personnalisation est très recherchée et encore rare en France [CRT Bretagne].
Aujourd’hui, le digital doit œuvrer au service du développement durable via des outils de sensibilisation et des applications. Bien sûr, son utilisation est à modérer et à nuancer car il consomme beaucoup d’énergie ce qui n’est pas favorable pour l’impact environnemental local. Une réflexion doit donc être menée sur les énergies durables pour les Data Center [TerredesSames].
Vous souhaitez nous suggérer un thème ou nous faire part de votre expertise? Le #TDTC est ouvert à toutes propositions #TourismeDurable
Contactez-nous sur le compte Twitter ATD
AFTERWORK TOURISME DURABLE
Le 09 novembre, venez participer à la première édition des Afterwork Tourisme Durable!QUI SOMMES NOUS?
ATD est une association qui sensibilise les professionnels du tourisme au développement durable. Elle regroupe une centaine de membres avec pour objectif commun : partager et valoriser les bonnes pratiques du secteur.
Viatao est la première maison d'édition française spécialisée dans le tourisme durable. Elle propose aux voyageurs des solutions concrètes et originales pour voyager autrement, et leur donne des clés pour avoir un impact positif lorsqu'ils visitent le monde. Viatao profitera de ce Meet-Up pour présenter sa nouvelle offre à destination des professionnels du tourisme : la réalisation de vidéos.
Cet évènement s'inscrit donc dans une démarche commune, de mutualisation et de valorisation des initiatives à travers la rencontre et la convivialité.
LES Afterwork TOURISME DURABLE SONT LANCÉS!
Une initiative que l'on souhaite dupliquer dans toutes les régions de France et c'est à Paris qu'aura lieu la première édition.
LE FORMAT
La soirée commence à 18h30, à la sortie du travail, chacun se verra distribuer une étiquette pour y inscrire son nom, prénom et activité afin de faciliter les échanges. Après une présentation d’ATD et de Viatao, vous aurez l'occasion lors d'un pitch d’1 min 30, d'expliquer votre démarche et ce que vous attendez de la soirée.
Enfin, un verre à la main, les festivités peuvent commencer!
INSCRIPTION : CLIQUEZ ICI
UNIVERSITES DU TOURISME DURABLE : LE PROGRAMME DE L'EDUCTOUR 100% BRETON EST ENFIN DÉVOILE
Participez à une escapade inédite au cœur du Morbihan!Afin de préserver son environnement et contribuer au développement local, la Bretagne s’est engagée dans une démarche de développement touristique durable. Le réseau "Voyagez Responsable Bretagne" est une démarche volontaire de progrès visant à encourager les professionnels à persévérer dans le développement durable de leur entreprise. En septembre 2016, La Bretagne est la seule destination française à faire partie du top 100 des destinations vertes ! En ce sens, nous vous proposons une journée de rencontres avec des professionnels bretons engagés dans la démarche durable.
Programme de l'eductour
8h00 - Départ en autocar du Palais des Arts et des Congrès de Vannes
8h45 - Arrivée au Parc animalier et botanique de Branféré
Branféré est un lieu d'émerveillement et de découverte privilégié du monde végétal et animal. Un concept original qui rassemble en un même lieu, un parc animalier et botanique, un parc de loisirs et la première école de la biodiversité en France: l'École Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme.
La Fondation pour la Nature et l'Homme désirait créer un centre d'éducation à l'environnement. En parallèle la Fondation de France, propriétaire du parc, cherchait à renforcer l'axe éducatif du Parc de Branféré. Hasard d'une rencontre, coup de cœur commun... les deux fondations se sont rapprochées pour implanter dans le cadre du Parc animalier et botanique de Branféré, la première école de la biodiversité en France en 1995. L'École Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, est dédiée à la compréhension et au respect de la biodiversité dans une perspective de développement durable. Sa vocation est de sensibiliser tous les publics au monde vivant qui les entoure afin que chacun soit pleinement acteur de son avenir.
Présentation de la démarche et de 'l'engagement "Green Globe" par le Directeur Général, Frédéric JAYOT.
10h15 - Départ pour la Gacilly
11h15 - Arrivée à la Grée des Landes
La Gacilly et Yves Rocher ne font qu'un ! Sensible aux plantes et à la nature, ce grand nom de la cosmétique a créé des sites de production, un jardin botanique et un récent éco hôtel-spa. Découvrez cet univers profondément engagé dans la démarche durable: la Fondation Yves Rocher "un pari de la biodiversité".
Le Jardin Botanique, véritable observatoire des plantes utiles à l’homme, la Marque Yves Rocher vous dévoile les secrets de plus d’un millier d’espèces végétales. C’est dans ce jardin, situé au cœur de ses 55 hectares de champs de fleurs cultivés en agriculture biologique, que la Marque Yves Rocher étudie le meilleur de la botanique et les vertus spécifiques des plantes.
Le plus grand festival de photos en plein air (de juin à septembre) devenu le rendez-vous incontournable de milliers de personnes désireuses d’une planète saine. En résonance avec la COP21, les Océans étaient la thématique du Festival 2016.
13h00- Déjeuner sur place à l'Eco Hôtel Spa Yves Rocher
Architecture, décoration, soins… tout a été pensé autrement et durablement pour unir Bien être et écologie avec pour objectif de vivre une rencontre avec la Nature.
14h00 - Départ pour Sené
15h15 - Arrivée à la réserve ornithologique de Séné
Présentation de la marque "Valeurs Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan" par les acteurs du Parc Naturel Régional et rencontre des acteurs du tourisme ornithologique.
Le Golfe du Morbihan est un des sites majeurs français pour l'observation des oiseaux et dispose d'une ingénierie pointue : un marché de niche en développement.
Dans le cadre d’un partenariat avec les Offices de Tourisme du territoire et les gestionnaires de site dont la réserve de Séné, le Parc mène plusieurs actions pour promouvoir le tourisme ornithologique :
- Animations et sorties grand public
- Suivi et gestion des espèces
- Edition d’un livret à destination de la clientèle britannique et d’Europe du Nord sur les lieux d’observation des oiseaux dans le PNR
- Participation au Birdfair en Angleterre (Salon mondial du tourisme ornithologique)
- Création d’un blog présentant les actualités ornithologiques du Parc
16h40 - Départ pour Vannes
17h10 Arrivée à la gare de Vannes
Découvrez le PROGRAMME DE LA PREMIÈRE JOURNÉE.
On vous attend : INSCRIPTION ICI!
LE WOOFING, UN VOYAGE PARTICIPATIF ET DURABLE ?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Woofing avec WWOOF FRANCELe woofing est un mode de voyage participatif qui consiste à vivre une expérience en immersion chez l’habitant. Le woofeur est logé et nourri par un agriculteur en échange d’une aide dans l’accomplissement des tâches quotidiennes.
En quoi le WOOFing répond-il aux valeurs du tourisme durable ?
Pour être durable le woofing doit répondre à des critères environnementaux, sociaux et économiques.
Concernant l’environnement, le woofing peut être considéré comme des "vacances solidaires actives", les voyageurs découvrent une autre vie et apprennent des techniques agricoles saines pour l'environnement grâce à leurs hôtes. Les transports tels que le covoiturage et le train sont privilégiés pour se déplacer d’une exploitation à une autre [WWOOF France].
D’un point de vue social, ce mode de voyage permet la découverte d'un pays, d'un savoir-faire propre à chacun [WWOOF France]. Le voyageur devient un acteur de la localité et crée des liens avec ses hôtes [Hopinéo Trips] ce qui favorise le respect de la culture, de la terre et donc des hommes [Terre des Sames]. Cette expérience est enrichissante pour les deux parties [Vacances ulvf].
En termes de retombées économiques, les participants sont sensibilisés au slow tourisme. La consommation locale et la pratique d’activités à proximité de l’exploitation agricole sont favorisées.
Quelle relation entre agriculteur et voyageur ?
La relation est avant tout basée sur la confiance, la générosité et le le partage. Des amitiés, voire plus, se créent de ces rencontres où hôtes et voyageurs sont réunis autour des mêmes valeurs et restent en contact après leurs séjours [Wwoof France].
Au-delà de la complicité naît une volonté d’apprentissage et de transmission d’un savoir-faire et d’un savoir être [Cédric T.]. Cette aventure est enrichissante pour le voyageur qui découvre un nouvel univers (métiers, techniques, mode de vie, etc.). Pour l’agriculteur, c'est un voyage via les rencontres avec les woofeurs, il partage sa vie avec eux et transmet les bons gestes pour l’environnement [Wwoof France].
Les voyageurs ne sont ni salarié, ni client, ni fournisseur. L’absence de lien de subordination rend la relation unique [Hopinéo Trips]. Cependant certaines dérives sont constatées et il est primordial de rappeler qu’il s’agit de volontariat, de bénévolat et non d'un emploi déguisé. Il faut assurer un suivi de l’expérience des woofeurs [Cédric T.]. En ce sens, Wwoof France a mis en place une charte et recense les avis des voyageurs via des commentaires sur son site. Cette démarche est essentielle pour entretenir la confiance des woofeurs et pérenniser la relation sur le long terme [Cédric T.].
Quel est le profil du woofeur ? Quelles sont ses attentes ?
En quelques chiffres : près de 81 % des woofeurs sont européens. 60 % des volontaires sont français, suivis par les américains (11%) et les allemands (5 %) [Wwoof France].
Tous animés par la volonté de découvrir ou redécouvrir le monde agricole bio, du curieux qui en a entendu parler, au voyageur engagé, en passant par celui qui voit une occasion de ne rien dépenser : les profils et les attentes des woofeurs sont variés [Cédric T.]. Certains sont des étudiants désirant faire une césure durant leur scolarité et voulant s’investir dans des vacances solidaires actives. D’autres sont des touristes étrangers attirés par l'agriculture bio profitant de cette curiosité pour apprendre le français et découvrir les régions. Enfin, des personnes en reconversion, désireuses de s’installer dans le "bio" (permaculture, biodynamie, agroécologie, etc.) pour qui ces périodes de woofing sont utiles à leur projet et sont perçues comme une "formation" [Wwoof France].
Le woofing est un mode de voyage participatif qui regroupe des personnes qui veulent vivre une expérience humaine, être utiles, sensibles à la consommation alternative et à l’agriculture. L'engagement des woofeurs se traduit généralement dans leur quotidien comme une éthique de vie [Terre des Sames]. Ils sont sensibilisés à la protection de l'environnement dans sa globalité [Wwoof France]. Et pour ceux qui n’étaient pas "actifs" en termes d’engagement avant de vivre une telle expérience, on peut imaginer qu’ils adopteront les "bons gestes", transmis par l'hôte à leur retour [Hopinéo Trips].
Le tourisme, un nouveau modèle économique pour les agriculteurs ?
Le woofing est défini comme une activité non rémunérée en milieu agricole dans la convention nationale de partenariat pour la lutte contre le travail illégal. Ce n'est pas du travail mais un échange, une solidarité, une découverte. Le woofeur est là pour découvrir, participer librement aux activités d’un hôte qui souhaite partager son univers. Il n’est pas soumis à une obligation de rentabilité ou à un lien hiérarchique et n’est pas rémunéré [Wwoof France].
C’est donc un investissement humain sur le long terme, l’agriculteur va transmettre son "savoir paysan" et donc susciter chez le voyageur un besoin de s’investir au quotidien en matière de protection de l’environnement, de consommation en direct avec les producteurs. Sorti du cadre du woofing, le tourisme reste très important pour le secteur agricole et est une source de revenu non négligeable. Une grosse part de la production agricole est vendue aux touristes pratiquant le tourisme rural, soucieux de consommer des produits artisanaux et locaux [Hopinéo Trips].
Comment imaginez-vous, le voyage participatif de demain ?
L’évolution de la société tend à ce que les voyageurs partent en quête de sens, désireux d’un retour à des valeurs essentielles. Ce changement est accompagné par de nombreux acteurs pour que le voyage participatif de demain soit encore plus axé sur l’humain et la préservation de l’environnement, avec des valeurs fortes d’échanges et de partage [Wwoof France]. Cette mutation se fera en toute confiance, sans abus, sans enjeux économiques et sera raisonnable et raisonnée. Il faut notamment travailler sur le volontarisme, le bénévolat à l'international et tout ce qui impacte négativement notre monde [Cédric T.].
Le woofing sera élargi à d’autres domaines, aux entreprises non agricoles [Cathia Villa] et éveillera toujours plus de vocations professionnelles [Terre des Sames]. Un cercle vertueux où les voyageurs deviendront des hôtes [Wwoof France].
Enfin, on peut imaginer que le voyage participatif se développera sur d’autres modèles, de nouvelles initiatives comme celle de Landry Routhiau, qui réalise "un voyage pour la planète" dans le but de ramasser, peser, trier, recycler les déchets trouvés aux bords des routes empruntées sur plus de 25000 km à travers toute l’Europe [Léa Moreau].
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